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La BDM va-t-elle (définitivement) échapper au Mali?

Le conseil d'administration extraordinaire de demain se penchera essentiellement sur le pacte d'actionnariat dont l'adoption entrainera le changement du mode…

Le conseil d’administration extraordinaire de demain se penchera essentiellement sur le pacte d’actionnariat dont l’adoption entrainera le changement du mode de gouvernance et du directoire de la BDM-SA. Ainsi, la gestion sera exclusivement marocaine et la BDM-SA qui était jusqu’ici une filiale de la BMCE Bank sera totalement intégrée dans son patrimoine. La BDM-SA est la première banque malienne ayant une part de marché de 29,3%, la quatrième de l’espace UEMOA. Son capital est reparti entre la BMCE Bank (27,38%), l’Etat malien (19,58%), la BCEAO (15,96%), la BOAD (15,96), le CICM (12,87%). Aujourd’hui, la banque se porte bien, contribue en grande partie au financement de l’économie et de la société malienne, est citée au nombre des 200 meilleures banques du continent africain, contrairement à  sa situation lamentable d’il y a 50 ans, qui l’a conduite à  une restructuration avec une privatisation partielle ayant débouché sur la création de la BDM-SA. Avec le changement du directoire et du mode de gouvernance indiqué dans l’article 4.2 du texte du pacte d’actionnariat « les parties s’assurent que la politique d’octroi des crédits est conforme aux règles applicables à  la BMCE », la politique de crédit ne sera plus du ressort du Mali, en ce sens que le Comité des Grands Engagements qui approuve les crédits, ne sera plus constitué principalement de cadre maliens et piloté par un Malien. Une partie de la presse malienne s’insurge contre cette « révolution » à  la tête de la première banque du Mali. l’indépendant prend clairement le partie de l’actuel directoire et proteste contre ce qui est selon lui  » une honte et une atteinte à  la souveraineté d’Etat du Mali ».