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La CAF permet à Hayatou de rempiler

Ce mardi 07 avril 2015, au Caire, le texte concernant la modification de la limite d'âge pour l'accession au Comité…

Ce mardi 07 avril 2015, au Caire, le texte concernant la modification de la limite d’âge pour l’accession au Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (C.A.F) est passé sans difficulté en marge de la 37è assemblée générale ordinaire de l’institution. Les délégations des 54 pays membres l’ont adopté. Pour les spécialistes du ballon rond africain, il y a baleine sous le gravier quant à  l’adoption de ce texte, qui ne serait rien de moins qu’une manœuvre pour permettre à  Issa Hayatou, président sortant de la CAF, de postuler pour un 8e mandat en 2017. A 68 ans, Hayatou devait en effet être hors course en 2017, le règlement de la CAF interdisant à  une personne de plus de 70 ans de se porter candidat pour devenir membre du comité exécutif. Mais pour Hayatou lui-même, ce texte va dans le sens de « l’abrogation de ces textes dans les statuts de la FIFA » comme il a été décidé le 8 juin 2014 à  Sao Paulo au Brésil dans la cadre d’une assemblée générale. Il n’existe donc plus de limite d’âge pour les candidats à  une élection et Comité exécutif de la FIFA et à  celui de la CAF. Ainsi, comme en 2012 après l’adoption de l’amendement d’après lequel « tout candidat aux élections à  la présidence de la confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité Exécutif de la CAF » proposé par le président de la fédération algérienne de football Mohamed Raouraou, les débats suscités par ce nouveau texte enflent. A l’époque, on s’en souvient, cet amendement posait problème pour certains qui y voyaient une tendance à  restreindre les libertés de choix des dirigeants, et à  installer la CAF dans une espèce de vase clos, tandis que d’autres, personnalisant le débat, s’étaient avancés jusqu’à  dire que cette loi ne serait que l’arbre qui cache la forêt d’une volonté du lion indomptable, Issa Hayatou, d’empêcher la candidature de Jacques Anouma, l’ancien président de la fédération ivoirienne de football. Ce dernier s’était déclaré candidat pour les élections de mars 2013 au Maroc. Nombreux sont ceux qui pensent aujourd’hui qu’Hayatou, à  la tête de la CAF depuis 1988, marche encore dans le même sillage. Parce que s’il y a une évidence dont beaucoup d’amoureux du ballon rond se sont rendus compte, C’’est que la démocratie, la transparence, la liberté ne sont pas le socle de la gouvernance footballistique africaine.