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La Caravane de l’Intégration en Guinée Conakry, via Boké

Compte tenu du mauvais état de la route, nous avons été forcés de passer la nuit dans une concession rurale,…

Compte tenu du mauvais état de la route, nous avons été forcés de passer la nuit dans une concession rurale, pour éviter de nous perdre dans la forêt guinéenne après Boké à  l’est du pays. C’est par là  que nous sommes entrés au pays de Feu Lansana Conté, après un séjour palpitant en Guinée Bissau, o๠le portuguais est la langue nationale. En effet, les caravaniers avaient plus de 600 km à  parcourir sur la route non bitumée pour rallier Boké à  Conakry. Le chemin était long, voire très long, eu égard à  son mauvais état. L’on arrivait à  peine à  comprendre pourquoi cette zone, peuplée par les Foulani (peulhs), était delaissée par les gouvernants. Serait-ce un reglement de compte dirigé contre cette ethnie ? La Guinée est un beau pays avec une nature luxuriante, des richesses incroyables mais un manque d’infrastructures effrayant et des routes en piteux états, voire carrément dégradées. Et plus nous avancions, plus la route se prolongeait. Mon confrère du journal l’Indépendant, Diakaridia Yossi, ne cessait de s’interroger:  » O๠verra-t-on enfin une couche de goudron dans ce pays? » Boké à  l’est du pays Enfin, nous avons péniblement atteint la region de Boké pour y passer la nuit. Signalons cet incident malheureux. Un véhicule de la caravane, (celui la même qu’occupaient les cuisiniers), immatriculé X 4152MD a fait un tonneau sur le tronçon abà®mé. C’était à  45 km de Boké (la destination), aux environs de 21 heures. Dieu merci, les cinq occupants du véhicule s’en sont sortis indemmes mais avec des blessures légères. Puis, il a fallu que les autres véhicules du convoi arrivent à  bout du parcours pour s’apercevoir qu’une Toyota était restée calée quelque part dans la fôret guinéenne. Alors, un convoi a rebroussé chemin pour aller à  la rescousse des égarés. Les blessés ont ensuite été embarqués à  bord d’un véhicule de secours. Après avoir beneficié de soins à  l’hopital de Boké, les victimes ont vite rejoint l’équipe des caravaniers. Le véhicule a quand même été sérieusement endommagé. Boké, à  300 km de Conakry A Boké, ville de transit, les caravaniers ont été accueillis à  la résidence du préfet de région. Cela n’a pourtant pas dissipé l’atmosphère de tristesse qui régnait chez les caravaniers. Boké est distant de Conakry de 300 km. Les caravaniers ne le sauront que le lendemain. En effet, nous avons embarqué à  15h devant la gendarmerie de Boké. Située en bordure de goudron, cette zone, de part ses activités économiques, arborait un cafouillage indescriptible. « Embarquez! »(C’est la consigne du colonel Amara, membre de la logistique de la caravane, invitant les caravaniers à  monter à  bord des véhicules. Et à  nouveau la route ! Bonjour Conakry ! Pour une fois, la caravane a trouvé un tronçon goudronné qui la conduite jusqu’à  la capitale. Les caravaniers ont savouré le verdoyant paysage guinéen, orné de termitières géantes. Ce n’est qu’au petit soir que la caravane a fait son entrée à  Conakry. Nous avons vu une ville illuminée par de pittoresques lampadaires. Sur tout le long du parcours sur le territoire guinéen, nous avons croisé des vagues de caravaniers qui battaient campagne dans le cadre des élections présidentielles. Par moment notre convoi se confondait à  eux. Il faut le dire, la Guinée s’apprête à  vivre un grand moment avec la tenue de ses premières élections presidentielles démocratiques. Nous y reviendons!