La caravane de presse sur la malnutrition à Koulikoro

La région de Koulikoro connaà®t une situation nutritionnelle plus ou moins inquiétante, malgré les efforts consentis par l'Etat, et les…

La région de Koulikoro connaà®t une situation nutritionnelle plus ou moins inquiétante, malgré les efforts consentis par l’Etat, et les partenaires au développement pour améliorer la situation. l’Unicef , en collaboration avec les ministères de la santé et de la communication et l’Union européenne au Mali a organisé pour les journalistes une visite de terrain dans la région de Koulikoro sur le thème de la malnutrition des enfants. Apres les étapes de Massala, Kati et le cercle de Koulikoro, l’équipe s’est rendue à  Fana le 17 février. Au programme, rencontre avec le maire de la localité, prise de contact avec le directeur régional de la santé, visite du centre de référence de Fana o๠se trouve une unité de prise en charge d’enfants malnutris, visite du CSCOM et de groupes de mères de Tingolé venues au dépistage de masse des enfants. Un point de presse a clos les évènements au menu de cette journée. La région de Koulikoro est l’une des régions les plus touchées au Mali, précisément les cercles de Nara et Kolokani. Le taux de malnutrition infantile y atteint les 16% chez les enfants de moins de 5 ans et 7% de ce nombre correspond à  de cas sévère selon les données statistiques de la région. Face à  cette situation, le ministère de la santé et ses partenairess ont renforcé en 2007 les activités de lutte contre la malnutrition par l’élaboration et la dissémination du protocole national de prise en charge de la malnutrition. A la date d’aujourd’hui, la région compte 165 sites de prise en charge de la malnutrition dont 156 unité de récupération et d’éducation nutritionnelle en ambulatoire pour modérés et sévères (URENAM/URENAS) au niveau des centres de santé communautaires fonctionnels. Ainsi que 9 Unités de récupération et d’Education intensive (URENI) au niveau du centre de références. A Fana, précisément dans le village de Tingolé, la situation s’améliore graduellement. Selon Moussa Touré, directeur technique du CSCOM de Tingolé , en 2008 , 459 cas malnutris ont été dépistés dont 102 cas sévères et 12 décès. La situation s’est considérablement améliorée les deux dernières années. « Nous n’avons enregistré que 3 décès en 2009, et 0 décès en 2010 ». Mais le phénomène est loin d’être résorbé. « Nous sommes confrontés à  des problèmes spécifiques car beaucoup de mamans abandonnent le traitement pour des impératifs domestiques, ce qui explique le taux d’abandon qui envoisine le 20% « , a dit Seybou Guindo, le directeur régional de la santé. Au Mali, 1 enfant sur 5 meurt avant l’âge de 5 ans. Dans la plupart des cas, il s’agit de décès liés à  la malnutrition.