La CEDEAO lance un avertissement aux putschistes

Le président malien Dioncounda Traoré a rejoint ce 26 avril à  Abidjan les chefs d'Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré,…

Le président malien Dioncounda Traoré a rejoint ce 26 avril à  Abidjan les chefs d’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, son homologue sénégalais Macky Sall, le mauritanien Abdel Aziz et l’ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, et le président de la Commission de l’UA, Jean Ping assistent aussi à  ce sommet extraordinaire consacré aux crises malienne et bissau-guinéenne. Les deux pays sont suivis de très près par l’organisation sous régionale et la communauté internationale en général, depuis les coups d’Etat qui y ont eu lieu respectivement le 22 mars et le 12 avril dernier. Un avertissement aux putschistes Malgré la formation d’un gouvernement au Mali, il y a à  peine 24 heures, C’’est un langage de fermeté qu’ont tenu les chefs d’Etat présents à  Abidjan ce jeudi. « Notre réaction ferme et l`engagement de nos alliés sont plus que jamais vitaux pour que notre sous-région ne bascule dans le terrorisme et la criminalité transnationale » a déclaré le président en exercice de la CEDEAO, l’ivoirien Alassane Ouattara. Il a appelé les partenaires occidentaux à  s’impliquer dans la résolution de ces crises parce que « la sécurité de l`Europe et des Etats-Unis commence désormais au Sahel et dans le Golfe de Guinée ». La CEDEAO avait entrepris en début de semaine une mission à  Bissau pour obtenir la libération des anciens dirigeants détenus par l’armée. Elle s’est soldée par un échec. L`ONU, l`Union africaine et l`Union européenne ont exigé le retour à  l`ordre constitutionnel et menacé les putschistes et leurs soutiens de sanctions. l’organisation envisage même d’envoyer une force de « stabilisation » dans ce pays abonné aux coups d`Etat. Accompagner le Mali Le Mali est « dans une dynamique de transition » a déclaré le président Ouattara. Le pouvoir remis aux civils est cependant encore fragile, en témoignent les dernières arrestations de dirigeants politiques et militaires opérées par la junte. Le président de la commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo a, à  ce propos, dénoncer « les velléités de comportement autocratique des éléments de la junte. l’appui de la CEDEAO sera également humanitaire et militaire au besoin. Ainsi, le sommet devrait proposer des solutions pour ouvrir des corridors humanitaires vers le nord du Mali, o๠les populations manquent de vivres et de médicaments. Si les négociations entre les rebelles touareg et d`islamistes armés et le gouvernement, notamment Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), échouent, une intervention de la Force d’Attente pourra intervenir dans un bref délai.