InternationalAfrique, International




La Centrafrique a choisi son Président

Faustin-Archange Touadéra est donc le futur président de Centrafrique. Déclaré samedi nouveau président de la Centrafrique, il a assuré dimanche…

Faustin-Archange Touadéra est donc le futur président de Centrafrique. Déclaré samedi nouveau président de la Centrafrique, il a assuré dimanche « mesurer le poids de la charge » qui lui incombe pour redresser dans l’urgence un pays en ruine et profondément divisé par trois années de violences intercommunautaires. Faustin-Archange Touadéra a obtenu 62,71% des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle du 14 février, contre 37,29% pour son rival Anicet-Georges Dologuélé, selon les résultats officiels annoncés samedi 20 février, que la Cour constitutionnelle doit encore valider dans les prochains jours. Dimanche 21 février, le futur chef de l’à‰tat s’est exprimé sans triomphalisme sur son élection. « De manière souveraine, en toute liberté et en toute transparence, vous avez décidé de me confier la charge de la présidence de la République », a-t-il lancé sobrement à  l’adresse des électeurs centrafricains devant la presse. « Votre confiance m’encourage à  engager urgemment des actions de relèvement de notre pays, pour qu’il devienne un à‰tat prospère, juste et fraternel », a-t-il ajouté. Dernier chef du gouvernement de l’ex-président François Bozizé, Touadéra hérite à  58 ans d’un très lourd passif économique, sécuritaire et social. Les marges de manœuvre du nouvel élu apparaissent singulièrement limitées. « Il est dans une position d’équilibriste au plan sécuritaire et il doit se livrer à  un travail titanesque pour une relance économique », commente Achille Nzotènè, économiste, en rappelant la listes des dossiers brûlants qui attendent M. Touadéra : rétablissement de la sécurité, désarmement des combattants des diverses rébellions, refondation de l’armée, redressement de l’administration. « s’il n’agit pas en bon joueur de Mikado, en tirant les baguettes sûres sans faire tomber les autres (…) le retour à  la case départ sera fatal » dans un pays dont l’histoire est jalonnée de coups d’à‰tat, de rébellions, de mutineries depuis son accession à  l’indépendance de la France en 1960, prévient M. Nzoténé.