La classe politique conteste le gouvernement Diarra

24 heures après sa mise en place, la nouvelle équipe gouvernementale doit faire face à  l'indignation des partis politiques. La…

24 heures après sa mise en place, la nouvelle équipe gouvernementale doit faire face à  l’indignation des partis politiques. La réaction ne s’est pas faite attendre au Front pour la restauration de la démocratie et de l’Etat (F, anti-putsch, qui dit n’avoir pas été consulté dans le processus de sa formation. «Â Ce gouvernement n’a rien de consensuel, et ne respecte pas l’article 6, alinéa B de l’Accord-cadre du 6 avril, qui exigeait un gouvernement d’union nationale », a déclaré Amadou Goà¯ta (du PDES) sur les antennes de la télévision nationale. Dans une déclaration rendue publique, le FDR dénonce que les militaires y occupent des postes clés au moment o๠l’accent est mis sur le retour effectif de l’armée dans les casernes, comme le Conseil de paix et de sécurité de l’union Africaine l’a réaffirmé lors de sa session ministérielle tenue à  Addis-Abeba le 24 avril 2012. Cependant, précise le communiqué, le FDR jugera le gouvernement à  l’acte, et l’interpelle à  faire face l’urgence des défis sécuritaire et humanitaire. «Â Ce gouvernement n’incarne pas le changement » La Coordination des organisations patriotiques (COPAM), elle pense qu’il s’agit d’un gouvernement qui répond aux attentes exprimées par les populations. Hamadoun Amion Guindo, qui croit en la capacité des hommes et les femmes à  relever les défis assignés à  la transition, a exprimé la disponibilité de son organisation à  accompagner ledit gouvernement. Le Mouvement populaire du 22 mars (membre de la COPAM) lui réfute ce gouvernement. Dans une déclaration rendue publique, le mouvement pro-putschiste estime que «Â ce gouvernement n’incarne pas le changement auquel aspirent les populations maliennes après plus de vingt ans de gestion des affaires ayant conduit notre pays dans l’impasse actuelle et à  l’occupation d’une partie de notre territoire ».  » Le MP 22 sonne la mobilisation » «Â Le MP 22 note que ce gouvernement n’est aucunement le gouvernement d’union nationale tel qu’appelé par l’Accord Cadre du 6 avril 2012, encore moins celui souhaité par les forces vives de la nation », a déclaré la porte-parole du mouvement, Rokia Sanogo. Qui constate que «Â ce gouvernement fait la place à  des Maliens certes, mais des hommes plus engagés auprès de chefs d’Etat étrangers et des institutions régionales et internationales que dans la vie publique malienne ». Pour le Mouvement populaire du 22 mars, l’équipe formée par Cheick Modibo Diarra «Â n’est en aucune façon capable de mobiliser l’énergie de notre peuple pour libérer le Mali, sécuriser notre peuple et nos frontières et répondre aux aspirations des populations ». Le MP 22, qui tient ce samedi un meeting au pavillon des sports du Stade Modibo Keà¯ta, exige l’organisation sans délai d’une Convention nationale pour la transition, afin les poser les bases d’un réel changement. Autant dire que le nouveau gouvernement est mal parti, au moment Cheick Modibo doit bénéficier du soutien de l’ensemble des forces vives pour réussir sa mission.