La CMA « suspend » sa participation au comité de suivi de l’accord de paix d’Alger

"Nous venons de rencontrer la médiation internationale au siège de la mission de l'ONU au Mali. Jusqu'à  ce que les…

« Nous venons de rencontrer la médiation internationale au siège de la mission de l’ONU au Mali. Jusqu’à  ce que les groupes de la plateforme (pro-gouvernementaux) quittent la ville d’Anéfis (sous leur contrôle depuis mi-août), nous suspendons notre participation aux travaux du comité de suivi des accords d’Alger ». C’est par ces mots que Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)a annoncé la décision du regroupements de mouvements. Sidi Brahim Ould Sidati a néanmoins ajouté que son mouvement armé « reste pour le dialogue, tant que sur le terrain, il n’y a pas d’autres violations de cessez-le-feu ». Il a indiqué cependant que la coordination participera bien ce lundi à  la réunion du comité de suivi, mais seulement « pour annoncer » la suspension de sa participation. Depuis les nouveaux accrochages qui ont opposé le 15 août dernier des groupes armés pro-gouvernementaux aux rebelles de la CMA, faisant 10 morts selon l’ONU, chaque partie accuse l’autre d’avoir violé le cessez-le-feu. Les groupes pro-Bamako ont notamment pris le contrôle d’Anéfis, à  120 kilomètres au sud de Kidal, bastion des rebelles touareg. Après cette action des groupes loyalistes, la Minusma avait établi une « zone de sécurité » autour de Kidal, pour tenter de faire baisser la tension et « protéger les civils ». Une rencontre de la médiation élargie avec le gouvernement malien était prévue dimanche dans la nuit « pour arrondir les angles ». Dans le communiqué publié à  l’issue de cette rencontre, la Médiation internationale « demande instamment aux parties concernées à  retourner aux positions qu’elles occupaient à  la date du 20 juin 2015 et à  poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance, notamment la libération des personnes détenues à  l’occasion de ces événements.La Médiation internationale exhorte l’ensemble des parties à  participer activement au processus de paix afin d’accélérer la mise en place des mécanismes prévus par l’Accord de Paix, notamment ». Le comité de suivi, dirigé par l’Algérie, avait été mis en place en juin, après la signature de l’accord de paix d’Alger par la CMA, afin de superviser sa mise en application.