La COPAM en copeaux !

La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM)  n'a finalement pas survécu aux querelles intestines qui la secouaient depuis la formation du…

La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM)  n’a finalement pas survécu aux querelles intestines qui la secouaient depuis la formation du gouvernement d’union nationale dans lequel elle est entrée.  Le regroupement composé d’associations et de partis politiques favorables aux putschistes a  volé en éclat avec la création d’un bureau parallèle dirigé par Younouss Hamèye Dicko, qui s’oppose désormais à  celui dirigé par Hamadoun Amion Guindo. Accusation de part et d’autres La COPAM ayant désormais deux têtes, C’’est en tout logique que deux conférences de presse distinctes et mouvementées ont eu lieu ce week-end. La COPAM de Younoussi Hameye Dicko a annoncé l’exclusion d’Adama Traoré et d’Hamadoun Amion Guindo, pour avoir trahi les autres membres du regroupement. Ils les accusent d’avoir favorisé leurs proches dans la composition du gouvernement d’union nationale, au détriment des autres du regroupement. La réplique est venue le lendemain de la « COPAM tendance Hamadoun A. Guindo ». Ce dernier s’en est pris à  « ces arrivants assoiffés du pouvoir. Ils étaient dans la logique de transformer notre combat en combat politique. Nous, nous sommes clairs : nous leur avons fait savoir que notre rôle n’est pas de s’accaparer du pouvoir mais de positiver le changement fait par les militaires putschistes. » « Qui peut imaginer que l’étranger chasse le chef de village ? » « Nous avons été claire en disant que l’objectif principal de la COPAM est l’organisation d’une concertation nationale. Après la tenue de cette concertation, tout le monde sera libre de faire ses activités », a ajouté Hamadoun Amion Guindo, condamné a six mois de prison avec sursis pour son implication dans les manifestations qui ont amené au tabassage de Dioncounda Traoré. « La COPAM est notre association, les autres sont des arrivants », a surenchéri Adama Traoré. « Qui peut imaginer que l’étranger chasse le chef village de son propre de territoire ? », a t-il ironisé. Concernant le favoritisme dont il est accusé, Hamadoun Amion Guindo a renvoyé la balle dans le camp de Younouss Hamèye Dicko. « C’’est lui qui voulait être ministre. Par deux fois il a amené son CV. Je lui ai fait savoir qu’il ne pouvait pas prétendre devenir ministre après avoir servi Alpha Oumar Konaré et ATT, et qu’il fallait céder la place à  des jeunes et à  ceux qui n’ont jamais été ministres. Je n’ai jamais favorisé qui que ce soit. Les trois ministres de la COPAM ont été choisis en fonction de la représentativité des associations de la COPAM. »