La croissance pourrait retrouver son niveau antérieur de 5% en 2013

Nul besoin de rappeler que la crise née de l'instabilité socio-politique du 22 Mars 2012 a en quelque sorte plombé…

Nul besoin de rappeler que la crise née de l’instabilité socio-politique du 22 Mars 2012 a en quelque sorte plombé le climat des affaires, en ralentissant la croissance qui oscillait autour de 5%. D’après les économistes de la Banque Mondiale, qui ont fait une communication, la relance de l’économie malienne pourrait se baser sur des critères macro-économiques malgré les chocs subis en 2011 et 2012. On compte surtout sur des secteurs dynamiques comme l’agriculture ou l’or, pour renflouer la balance commerciale. Secteurs en berne Si le taux de croissance était volatile pendant environ 5 ans, il s’est stabilisé autour de 5% entre 2005 et 2010. En 2011, cette même croissance a chuté au tour de 2,7% en raison d’une mauvaise pluviométrie. Mais en 2012, les plus récentes estimations de la Banque Mondiale au Mali, tablent sur une contraction du PIB à  1,5% à  cause des tensions politiques et les secteurs les plus touchés furent bien sûr le domaine tertiaire : – le tourisme qui subissait depuis 5 ans déjà  une crise sans précédents depuis que le Mali avait été déclaré «Â  zone rouge » en raison des enlèvements d’otages français dans le nord. – l’hôtellerie en conséquence. Suivi d’un déclin du secteur des BTP (-20%) lié à  la baisse des investissements publics, puisque le budget de l’état a été grevé de moitié. A l’inverse des secteurs porteurs comme les mines (+7,5%) de croissance ou encore le secteur primaire ( +8%) auront profité du rebond spectaculaire de la production agricole en 2012 (+13%) Politique budgétaire Il faut donc relativiser l’impact négatif de la crise politico-institutionnelle sur l’économie malienne, notamment en termes macro-économiques. Sur le plan budgétaire, le niveau des recettes contrairement aux idées reçues, a légèrement été en hausse, alors que les aides extérieures auront baissé de près de 90%. Notons également, les opportunités de financement chutent à  93% ( financement extérieur net). Ainsi la forte dépendance du Mali vis-à -vis des ressources extérieures constitue une contrainte forte, mais C’’est surtout le secteur des investissements qui a été frappé de plein fouet en 2012, avec une baisse de 60% sur l’année. Réformes, climat des affaires Le Mali qui est classé 151è sur 185 économies dans le dernier Rapport Doing Business 2013 a reculé, ( en 2011, le Mali était 175è sur 187 ), mais le pays s’est tout de même engagé dans des réformes visant à  améliorer sa gestion des finances publiques et son climat des affaires… Champion des espaces OHADA et UEMOA, le Mali, malgré la crise, devrait ainsi retrouver son niveau de croissance à  5%, en 2013, d’après les perspectives dégagées par les experts de la Banque Mondiale. Selon Cheick Diop, le principal conférencier, cette relance devrait s’accompagner d’une remise en état des infrastructures et services administratif soumis à  la lenteur voire à  l’arrêt depuis un an. En conclusion, si le Mali poursuit des réformes structurelles qui soutiendront les fondements de la stabilité macro-économique, l’économie peut se maintenir en diversifiant la production, que ce soit en matière agricole, ou même énergétique. De même que le capital humain est une donnée de poids dans la génération d’emplois productifs. Si l’économie qui avait stagné il y a 8 mois au lendemain du coup d’Etat du 22 Mars, faisait régner le pessimisme, il est désormais permis d’être un peu plus optimiste quant à  une reprise, certes lente, mais une reprise tout de même. Pour conclure, le ministre de l’économie et des finances, Tiéna Coulibaly a assuré de l’engagement ferme du gouvernement de transition à  accompagner les réformes malgré un budget réduit de moitié.