La femme rurale célébrée à Gao

La journée de la femme rurale à  Gao met en perspectives plusieurs défis comme la transformation des modes de production,…

La journée de la femme rurale à  Gao met en perspectives plusieurs défis comme la transformation des modes de production, l’insertion des femmes dans les circuits productifs, et le développement de l’entreprenariat privé de même que la productivité liée au développement de l’agriculture, notamment dan sles régions comme Gao. D’après la présidente de la Fédération nationale des femmes rurales, Mme Niakaté Goundo Kamissoko, dans le secteur agricole, les femmes rurales qui s’occupent de la transformation, de la production, de la conservation et de la distribution constituent en zone rurale environ 60% de la main d’œuvre agricole et produisent 60 à  80% de l’aliment de base, rapporte le journal Indépendant. Malgré tout, les femmes rurales restent confrontées à  la paupérisation croissante avec un statut soumis aux pesanteurs sociales et culturelles dans tous les domaines. « A cet effet, il est important, dès lors, d’accorder une importance toute particulière à  leurs conditions de vie et de travail au regard de l’importance de leur contribution au développement socio- économique du pays » a souligné le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, présente au lancement de cette journée. A en croire la marraine de l’évènement, Mme Haà¯dara Aà¯chata Cissé dite Chato, députée à  l’Assemblée nationale, revendiquer les droits à  la terre et à  la succession ne sous-entend pas faire la guerre ou violer les mœurs. Cette demande légitime doit, toutefois, se faire dans le respect et la courtoisie nécessaires. Ainsi, a-t-elle poursuivi, « sans paix et sécurité on ne peut pas parler de développement, alors mobilisons-nous pour notre survie et prions pour une paix durable dans notre pays ». Renforcement des capacités et autonomisation économique Il s’agit, entre autres, du renforcement de capacité des forces de sécurité de la région, du désenclavement du cercle de Ménaka, de pallier l’insuffisance d’infrastructures pour abriter les services déconcentrés de l’Etat. Au nom du président de l’APCAM empêché, le vice-président, Mohamed Ag Hatabo, pour sa part, a mis l’accent sur la paix et la sécurité. « Il ne peut y avoir de développement sans la paix et la sécurité » a-t-il martelé. Mohamed Ag Habato d’ajouter que, depuis un certain temps, sévit dans la 7e région, une insécurité de taille. Personne ne peut se permettre de se balader avec son véhicule 4X4 par peur de se faire déposséder, a-t-il précisé. Au cours de la cérémonie, l’APCAM a offert des équipements maraà®chers et un millions de FCFA aux femmes rurales. Quant au gouvernement représenté par le Premier ministre et à  la marraine, ils ont respectivement offert trois millions et un million de FCFA aux femmes rurales. Concernant l’autonomisation politique des femmes du Mali, à  l’approche des élections de 2012, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama a saisi l’occasion pour lancer ce message : « nous sommes un poids politique qui ne saurait être négligé ou instrumentalisé ». Elle les a ainsi invitées à  sortir massivement le jour du vote pour choisir un candidat ou une candidate. Les remises d’équipements maraà®chers et d’attestations ainsi que la visite des rizières à  Bagoudjié et à  Berra ont été les temps forts de la Journée qui a aussi été marquée par la prestation de Naà¯ny Diabaté et de Mamou Thiero. Il s’en est suivi une conférence-débat sur le thème au cours de laquelle le ministre et les panelistes ont tenté d’édifier les femmes rurales sur le chemin à  emprunter.