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La francophonie des « Jean »

C'’est sous les yeux d'un président Abdou Diouf silencieux mais au sourire malicieux que le quinzième sommet de la francophonie…

C’’est sous les yeux d’un président Abdou Diouf silencieux mais au sourire malicieux que le quinzième sommet de la francophonie s’est achevé dimanche à  Dakar. Endroit ne pouvait être mieux choisi pour le sacre d’un Abdou Diouf désireux de tirer définitivement un trait sur sa vie publique. En effet, Macky Sall a baptisé le Centre International des Conférences de Dakar du nom du secrétaire général sortant de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF. Sobre et « sage » comme le qualifie le patron de l’Elysée, Abdou Diouf a participé à  la conférence de presse de clôture sans placer un mot préférant voir les projecteurs tourner vers celle qui « la succède mais ne le remplace pas ». Cette phrase de l’ex gouverneur du Canada, choisie face à  l’absence de consensus des africains autour d’un candidat, balise la voie de la continuité de l’avis de certains observateurs. Pour d’autres, bien des choses changeront dans les approches et l’implication de l’OIF dans la marche du monde d’autant que selon Michaà«lle Jean « il faut faire mieux et plus ensemble en réduisant les fossés macro-économiques pour avancer ensemble en mettant à  contribution nos expertises, nos capacités de faire, nos institutions et nos modèles de développement ». La secrétaire générale élue veut « une diplomatie fine qui se traduit par un commerce des peuples car l’histoire de l’humanité s’est construite quand les civilisations se sont rencontrées pour commerce ensemble. Nous devons faire de la si riche langue française un levier de développement économique de nos pays. C’’est avec un enthousiasme nourri et en m’appuyant sur le legs riche, fort et extraordinaire de Abdou Diouf que je compte évoluer en tant que secrétaire générale ». D’origine haà¯tienne, la canadienne Michaà«lle Jean veut une francophonie des peuples qui «refusera le sentiment de désenchantement des jeunes et le sentiment d’impasse des jeunes » et prônera « la prise en charge des préoccupations des jeunes à  travers un investissement dans le capital humain, les qualifications et dans ce que les jeunes ont à  offrir ». La nouvelle patronne de l’OIF prendra fonction le cinq janvier prochain.