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La guerre a commencé

Informations contradictoires, rumeurs plus alarmistes les unes que les autres, menaces et démentis…Sur le plan de la communication, les parties…

Informations contradictoires, rumeurs plus alarmistes les unes que les autres, menaces et démentis…Sur le plan de la communication, les parties engagées dans la crise politico-sécuritaire au Mali ne se font pas de cadeaux. Stratégie « zéro info » Il est évident que l’Armée malienne ne va pas se fendre de communiquer pour informer la population de ce qui se prépare en ce qui concerne l’offensive au nord. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la « grande muette ». Il ne se trouvera personne dans le haut commandement militaire pour donner des indications claires sur ce qui se prépare en ce moment. Ce qui est, comme de dirait l’autre, « de bonne guerre » même si cela laisse un sentiment d’inertie dans la population qui a hâte de voir les choses bouger…Mais depuis que l’option de l’intervention militaire se concrétise de plus en plus, les groupes armés qui sévissent dans les régions de Kidal, Gao et Tombouctou redoublent d’efforts pour être cités dans l’actualité. D’amputations filmées et diffusées dans leur intégralité sur les chaà®nes internationales aux « rumeurs » sur d’éventuels attentats à  Bamako pendant les fêtes de fin d’année, tout est bon pour maintenir la pression et montrer la détermination. Des informations qui ne sont d’ailleurs pas minimisées par les autorités de Bamako qui ont préféré par exemple faire annuler un rassemblement prévu le 31 décembre sur la place de l’Indépendance par la jeunesse. On parle d’infiltration d’éléments dangereux dans les centres urbains avec des desseins plus meurtriers les uns que les autres. Les corps armés sont sur les dents et les contrôles d’identité se multiplient, de jour comme de nuit. Info vs Intox La BBC(British Broadcasting Corporation, chaà®ne anglaise) a évoqué il y a quelques jours sur ses antennes avoir appris que les différents groupes islamistes armés se sont retrouvés à  quelques kilomètres de Mopti pour sceller une alliance pour faire face ensemble à  une opération armée. Au même moment, on annonce des négociations directes avec les autorités de Bamako à  partir du 10 janvier. Certains de leurs combattants auraient déposé les armes en Mauritanie, mais sur les chaà®nes internationales, on nous informe que des vagues entières de nouveaux djihadistes rejoignent leurs rangs, au point qu’ils sont en mesure de créer de nouvelles « katibas »Â… Alors négociations réelles ou durcissement du message islamiste ? l’Armée malienne n’est pas épargnée par les fausses informations qui circulent. Ainsi, en fin de semaine dernière, Bamako bruissait de rumeurs faisant état d’une attaque visant les forces armées maliennes. Les militaires auraient alors fui la ligne de front, Mopti aurait été attaquée, les casernes de Sévaré, o๠est cantonné le gros des troupes maliennes auraient été déserté ! Intox, affirme une source militaire, pour qui les populations doivent garder la tête froide face à  ce genre d’information. Ceux qui colportent ce genre de rumeurs sont « des ennemis du Mali ». Communiquer en tant de crise est un exercice difficile. La complexité de celle que traverse le Mali rend la tâche encore plus ardue. Une chose est sûre, l’information est stratégique en période de conflit. Cela, les parties dans celui du Mali l’ont bel et bien compris et ce n’est pas demain la fin des rumeurs, des démentisÂ