La mini-marche du MP22 contre la CEDEAO

Les marches sont de retour à  Bamako. Alors que la CEDEAO étudiait hier à  Abidjan les modalités d'un déploiement de…

Les marches sont de retour à  Bamako. Alors que la CEDEAO étudiait hier à  Abidjan les modalités d’un déploiement de ses troupes, des militants du mouvement populaire du 22 mars (MP22) menés par le député et secrétaire général du SADI Oumar Mariko, et par Rokia Sanogo (présidente du MP22) ont manifesté mardi matin contre cette possibilité. « Oui la fraternité mais d’abord la dignité » Moins d’une centaine marcheurs encadrés par la police ont quitté la Place de la Liberté à  destination du ministère de la Défense pour exprimer leur opposition à  la possible arrivée de troupes étrangères. Sur les pancartes et les banderoles on pouvait lire notamment « Abas la dictature de la CEDEAO », « Nous avons confiance en notre armée » ou encore « Oui à  la fraternité mais d’abord la dignité ». « Gare aux militaires de la CEDEAO qui poseront le pied sur le sol malien », ont averti des manifestants. « Ils n’ont qu’à  nous donner les moyens, on va libérer le Nord Mali », a réclamé Boubacar Sow, militant du MP22. Les Maliens suivront-ils le MP22 ? Arrivée au ministère de la Défense Oumar Mariko a remis au chef d’Etat-major adjoint Adama Dembelé une déclaration des manifestants. « Nous avons confiance en notre armée, nous estimons qu’une nouvelle armée née des cendres d’une armée de toute autre nature peut reconquérir les régions occupées. Aucune force étrangère ne pourra libérer le Mali à  notre place. Nous n’accepterons pas le dictat d’une force étrangère chez nous. Nous reconnaissons la fraternité mais nous ferons confiance à  note armée », peut-on y lire en substance. En réaction Adama Dembélé a pris la parole et salué l’initiative. «Nous sommes conscients que le peuple est derrière son armée. Notre pays est une nation d’histoire et dignité », a-t-il déclaré. « Cette marche n’est qu’un début. Nous allons mobiliser tout le peuple malien pour qu’il s’oppose à  l’envoi des troupes de la CEDAO », a ajouté Oumar Mariko. Les autorités maliennes ont indiqué début septembre qu’elles ne voulaient pas que des troupes ouest-africaines combattent, mais qu’elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reconquises. »