InternationalInternational, Monde




La nouvelle armée ivoirienne est née!

Allassane Ouattara a signé, le jeudi 17 mars, une ordonnance portant "unification des Forces armées nationales et des Forces armées…

Allassane Ouattara a signé, le jeudi 17 mars, une ordonnance portant « unification des Forces armées nationales et des Forces armées des Forces nouvelles », l’ex-rébellion du nord, sous l’appellation « Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ». « Je viens de prendre une ordonnance portant création des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), nouvelle armée composée des Forces armées nationales et des Forces armées des Forces nouvelles « , annonce Alassane Ouattara. Cette armée sera dirigée par « un chef d’état-major général secondé par un chef d’état-major général adjoint ». Une cérémonie s’est déroulée hier à  l’Hôtel du Golf, pendant laquelle la nouvelle armée, par la voix de son porte-parole, le Colonel Kouassi Patrice, a prêté serment devant le président Ouattara. « J’ai l’honneur de prendre la parole pour vous exprimer notre détermination et notre engagement à  vous accompagner dans l’accomplissement des hautes responsabilités que le peuple de Côte d’Ivoire vous a souverainement confiées le 28 novembre 2010 par son vote massif en votre faveur à  plus de 54% des voix » a-t-il déclaré. « La mission principale de toute armée est de garantir l’intégrité du territoire national et la vie des populations […] Désormais nous cultiverons les grandes valeurs qui fondent les armées républicaines : ne jamais tirer sur les populations civiles et encore moins sur les femmes aux mains nues » dira-t-il avant de conclure « Excellence, ordonnez nous obéirons, commandez nous exécuterons ». La création d’une nouvelle armée nationale était l’un des volets de l’accord de paix inter-ivoirien, signé en mars 2007 à  Ouagadougou, entre le président sortant Laurent Gbagbo et l’ex- rébellion qui s’est installée dans la moitié nord du pays après un coup d’Etat survenu en septembre 2002. Un embryon de cette armée a été expérimenté au sein du Centre de commandement intégré (CCI) composé à  parité d’éléments de l’armée régulière et des combattants des Forces nouvelles sous un état-major mixte. Le CCI a assuré la sécurisation de l’élection présidentielle de l’année dernière sur l’ensemble du territoire national ivoirien. La signature de cette ordonnance d’unification intervient, alors que des signes de ralliement de militaires de l’armée nationale à  Alassane Ouattara, toujours reclus à  l’hôtel du Golf d’Abidjan, sont de plus en plus visibles avec, notamment, la nomination d’un ancien sous-préfet militaire de Laurent Gbagbo comme porte-parole du ministre de la Défense d’Alassane Ouattara. Par ailleurs, cette annonce intervient quelques jours après le massacre à  l’arme lourde de 7 femmes à  Abobo, par des Fds pro-Gbagbo. Le chef de cabinet militaire du ministre de la Défense, le général Gueu Michel, avait alors assuré que des dispositions seront prises pour sécuriser les manifestations du Rhdp. Par ailleurs, le front militaire est actif depuis que des miliciens et mercenaires du clan Gbagbo ont violé le cessez-le-feu à  Zouan-Hounien. Les ex-FaFn ont alors riposté et poursuivi leur avancée. Elles occupent désormais la ville de Toulepleu.