La religion et l’État au Mali

La laà¯cité au Mali est inscrite à  l'article 4 de la Constitution de 1992. La loi fondamentale définit ainsi le…

La laà¯cité au Mali est inscrite à  l’article 4 de la Constitution de 1992. La loi fondamentale définit ainsi le pays comme un à‰tat laà¯que et autorise les pratiques religieuses qui ne constituent pas des menaces pour la stabilité sociale et la paix. Au Mali, la religion n’est pas mentionnée sur les passeports ni les documents nationaux d’identité, comme C’’est le cas par exemple aux à‰tats-Unis. La loi requiert cependant que les photographies destinées aux documents nationaux d’identité montrent clairement la totalité du visage, y compris les cheveux et les deux oreilles. La discrimination religieuse est considérée comme une atteinte à  la liberté et aux droits d’autrui et donc comme un crime. Le code pénal précise également que toute persécution d’un groupe de personnes pour des motifs d’ordre religieux constitue un crime contre l’humanité. En ce qui concerne les liens entre l’exécutif et le religieux, il faut noter qu’il existe des structures faà®tières qui servent d’interfaces entre le gouvernement et les groupes religieux. Ainsi, avant de prendre des décisions importantes concernant des questions nationales pouvant prêter à  controverse, le gouvernement consulte un « Comité de sages » parmi lequel figurent l’archevêque catholique et les dirigeants protestants et musulmans. Bien que la laà¯cité soit un acquis garanti par la loi dans la société malienne, l’à‰tat tente depuis quelques années de réaffirmer le contrôle de la pratique religieuse, par crainte de sa « prise en main » par des groupes extrémistes. Plusieurs initiatives politiques ont donc été développées en réponse directe au nombre desquelles la création du ministère des Affaires religieuses en 2012, les considérations politiques sur l’organisation des écoles religieuses, et l’éducation d’imams maliens au Maroc entre autres.