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La Seleka tire à nouveau à Bangui

Plusieurs dizaines d'ex-rebelles de la Séléka ont investi ce quartier situé dans le nord de la capitale centrafricaine à  la…

Plusieurs dizaines d’ex-rebelles de la Séléka ont investi ce quartier situé dans le nord de la capitale centrafricaine à  la recherche d’anciens officiers et soldats de l’armée régulières fidèles à  l’ex-président François Bozizé. Ces militaires auraient caché des armes dans le 4ième arrondissement, fief de M. Bozizé. C’est un véritable ratissage qui se fait de porte-à -porte avec des actes de vol et de pillage de matériels et de biens appartenant à  des particuliers, a expliqué un correspondant de la BBC, témoin des fouilles. Jusqu’à  tard hier soir, il était difficile d’établir un bilan humain de cette opération musclée. Car les tirs se poursuivaient dans le quartier o๠il y aurait eu des tués et plusieurs blessés au sein de la population civile. De nombreux habitants du 4ème arrondissement de Bangui ont fui pour se réfugier dans d’autres quartiers de la capitale. La riposte des « officiers libres » Des mouvements proches de l’ex-président François Bozizé se disent prêts à  apporter la riposte aux violences perpétrées mardi à  Bangui. Des opposants regroupés au sein du collectif des officiers menacent de passer à  l’action sur le terrain et entendent saisir les juridictions internationales pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide centrafricain ». « Dans un premier temps, nous allons saisir la Cour pénale internationale contre ces génocidaires qui n’ont même le respect du paisible peuple centrafricain », a déclaré le capitaine Joachim Kokaté, porte-parole du collectif des officiers libres. Et ces hommes restés fidèles à  l’ancien chef de l’Etat comptent aller plus loin dans leur réponse à  l’assaut de la Séléka. « Nous sommes entrain de nous réorganiser afin protéger le peuple centrafricain (…), nous allons affronter la Seleka » a ajouté le capitaine Kokaté. l’Onu préoccupée par la violence Dans son dernier rapport sur la RCA le 14 août dernier, l’ONU a exprimé ses vives préoccupations devant la détérioration de la situation sécuritaire relative à  l’effondrement de l’ordre public et l’absence des structures étatiques. Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA), Babacar Gaye, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valérie Amos et le Sous-secrétaire général aux droits de l’homme, Ivan Šimonović ont déploré les violations du droit humanitaire, les violations généralisées des droits de l’homme, « œuvres des éléments de la rébellion Séléka ». Ils avaient dénoncé notamment des cas d’arrestations et de détentions arbitraires, des actes de violences sexuelles à  l’égard des femmes et des enfants, des actes de tortures, de viols, et des exécutions extrajudiciaires.