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La semaine de l’Europe au Mali : Quand la culture devient un facteur de richesse

Les 9 mai de chaque année sont célébré par les européens du monde entier. C'’est dans ce cadre que la…

Les 9 mai de chaque année sont célébré par les européens du monde entier. C’’est dans ce cadre que la délégation de l’union européenne(UE) au mali a consacrée une semaine de qu’elle a appelé ‘semaine de l’Europe’. Durant la semaine du 10 au 16 mai, de nombreuses activités sont menées. Parmi elles, les diffusions des interviews de chaque ambassadeur de l’Union, des documentaires sur la coopération entre le Mali et l’UE, des concerts, des remises de prix au gagnants d’un concours qu’elle a initié et une conférence débat sur la culture. C’’est cette dernière activité qui s’est donc tenue hier au musée national de Bamako et a regroupé un bon nombre de participants. Comme ci dessus cité, le thème de la rencontre « culture et développement » a suscité un grand intérêt dans la sphère culturelle malienne. Les conférenciers étaient Cheick Oumar Sissoko (ancien ministre de la culture et cinéaste), Alioune Ifra N’diaye (réalisateur), Rokia Traoré (artiste musicienne) et Hawa Méité (initiatrice du festival sur le coton ‘Daoulaba’). Quand la culture devient un facteur de développement D’entrée de jeu, le chef de la délégation de la commission de l’UE au Mali, Mr Giacomo Durazzo en paraphrasant l’écrivain sénégalais Senghor explique que « la culture est la condition première et le but ultime de tout développement. » Il estime important de comprendre le processus de développement d’un peuple qui est inséparable de la culture de ce dernier et que le succès politique de développement passe par la reconnaissance et la prise en compte des principes de diversité culturelle. Il explique que cette conférence s’inscrit dans la lignée du colloque « culture et création, facteur de développement » qui s’est tenue la semaine dernière en Espagne, pays qui assure la présidence actuelle de l’union européenne. Il est selon Mr Durazzo, certain que la culture joue un rôle essentiel en matière d’identité et d’éducation, mais aussi pour la paix et la stabilité des sociétés. Par ailleurs, il indique que « les industries culturelles, lorsqu’elles sont en mesure de se développer, peuvent constituer de formidables leviers économiques et d’intégration sociale. Consciente de cette richesse, l’UE s’est engagée à  donner à  la culture la place qu’elle mérite dans la politique européenne de développement.» Les professionnels témoignent Au cours de son intervention sur la professionnalisation et l’entreprenariat culturel, Alioune Ifra N’diaye a brièvement parlé de son parcours assez exceptionnel il faut le dire. En effet, le jeune réalisateur explique qu’il s’est engagé dans la chose non seulement par amour, mais aussi et surtout par conviction. « Je voulais devenir comme Eddie Murphy, et je me suis donné les moyens parce que ce n’était pas du tout facile. » Il a réussi son pari avec à  la clé, la création du studio Blonba qui lui coûté un peu plus d’un milliard de FCFA. Mr N’diaye incarne le modèle de la réussite dans le domaine de la jeunesse. Son cas doit inspirer la jeune génération malienne et lui faire comprendre qu’à  l’impossible, nul n’est tenu. On n’est jamais trop jeune pour réussir. La professionnalisation des métiers culturels est selon lui, la meilleure des manières de faire de ce domaine, un secteur de développement socio-économique. Cheick Oumar Sissoko viendra appuyer cette thèse en précisant qu’il est impératif et nécessaire d’accorder une place de choix à  la professionnalisation. Il explique que « même si un jeune artiste a du talent, s’il n’a pas de professionnel à  ses côtés, il ne pourra jamais avancer. » D’un autre côté, Rokia Traoré indique que la culture est un facteur d’insertion sociale. Il n’a pas été facile pour elle de se faire une place dans le domaine. « Lorsque tu n’es pas un sortant de l’INA, du conservatoire ou encore de la biennale artistique et culturelle, il est très difficile de tenir dans le milieu parce que les gens ne t’acceptent pas tout de suite. » Néanmoins, bien qu’elle ne soit n’aucun de ces milieux, Rokia a su s’imposer et imposer son savoir faire dans la musique et la culture malienne. Tout compte fait, la culture occupe une place importante au Mali et constitue une énorme source de richesse. En terme d’emplois, elle e représente plus de 20 000, soit près 6% de la population active employée dans le pays.