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La Tanzanie à contre exemple

Le président tanzanien Jakaya Kikwete termine son mandat avec les élections présidentielles, législatives et locales prévues pour le 25 octobre…

Le président tanzanien Jakaya Kikwete termine son mandat avec les élections présidentielles, législatives et locales prévues pour le 25 octobre prochain. Chama Cha Mapinduzi (CCM), le parti au pouvoir depuis 1964, a choisi John Magafuli, 55 ans, actuel ministre des Travaux publics, pour la course à  la succession de Kikwete. La Tanzanie tranche avec ses voisins burundais, rwandais, ougandais, zambiens et congolais (RDC) o๠les présidents, semble-t-il infectés par le virus de l’hubris, cherchent à  se maintenir contre vents et marées. Comme dans toute élection dans un régime démocratique, le CCM aura face à  lui une opposition qui n’exclut pas de former une coalition. La tâche ne sera peut-être pas aisée pour le parti au pouvoir, mais la réalité de l’alternance démocratique est là . Le pays, né de la fusion de Tanganyika et de Zanzibar en 1964, a toujours connu cette alternance. En 1985, le retrait de la politique du « mwalimu » (le professeur),Julius Nyerere, père de l’indépendance, a laissé des traces dans les C’œurs et les esprits. Si le processus démocratique se poursuit en Tanzanie, il demeure cependant que les récents scandales de corruption et les divisions internes ont écorché l’image du parti au pouvoir. Dans l’index de perception de la corruption de Transparency international, le pays de Kikwete est classé 119ème sur 175 pays. Et selon la Banque mondiale, la Tanzanie demeure parmi les pays pauvres du continent, nonobstant une croissance annuelle de 7%. Qu’à  cela ne tienne, le pays reste une exception.