La torture a été « glorifiée » par la télévision, selon Amnesty

L'Organisation non-gouvernementale de défense des droits de l'homme, a lancé ce mardi 13 mai, une nouvelle campagne de deux ans…

L’Organisation non-gouvernementale de défense des droits de l’homme, a lancé ce mardi 13 mai, une nouvelle campagne de deux ans visant à  faire cesser la torture. Sur les cinq dernières années, Amnesty affirme avoir enregistré des incidents impliquant des actes de torture dans 141 pays dont 79 des 155 Etats qui ont ratifié la convention des Nations unies de décembre 1984. 25 pays africains signaient en 1981, la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui interdit dans son article 5 toute forme de torture (morale ou physique). Jusqu’à  ce jour, seulement 10 pays africains ont dans leur Constitution des lois qui interdisent ce traitement, précise l’ONG. « Les gouvernements africains n’ont toujours pas pris la mesure du problème, et à  plus forte raison n’ont pas commencé à  s’y attaquer », a déclaré Netsanet Belay, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour l’Afrique d’Amnesty International. « ’24 Heures’ et ‘Homeland’ ont glorifié la torture pour toute une génération » La torture « a été presque normalisée, c’est devenue la routine », a regretté le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty, au cours de la conférence de presse de lancement de la campagne « Arrêtons la torture ». « Depuis la soi-disant guerre contre le terrorisme, l’usage de la torture particulièrement aux Etats-Unis et dans leurs sphères d’influence (…) a été complètement normalisé », a-t-il ajouté, expliquant ce phénomène par « les attentes en terme de sécurité nationale ». « Des séries comme ’24 Heures’ et ‘Homeland’ ont glorifié la torture pour toute une génération, mais il y a une énorme différence entre la représentation dramatique créée par les scénaristes et son utilisation réelle par des agents du gouvernement dans des salles de torture », affirme pour sa part, Kate Allen, directrice pour le Royaume-Uni d’Amnesty.