La visite au Mali d’ Eric Besson, le nouveau ministre français de l’immigration

C'’est à  la résidence de l'ambassadeur de France au Mali, qu'Eric Besson avait rencontré la presse malienne le 28 mars…

C’’est à  la résidence de l’ambassadeur de France au Mali, qu’Eric Besson avait rencontré la presse malienne le 28 mars dernier, pour un simple échange de contact et pour prendre la température locale : « Je suis venu au Mali pour connaà®tre l’état d’esprit du Président, je ne suis pas là  pour négocier mais d’ abord pour écouter les autorités maliennes ». l’accord sur la gestion des flux migratoires, n’a toujours pas été signé par le Mali, quant huit pays africains, à  savoir le Cap-Vert, le Sénégal, le Gabon, la République démocratique du Congo, le Bénin, la Tunisie, l’à®le Maurice et récemment le Burkina Faso, ont déjà  donné leur aval. Mais Eric Besson, s’est défendu de vouloir parvenir à  une issue rapide : « Je souhaitais simplement, prendre contact et ré-ouvrir une nouvelle discussion sur l’immigration », a-t-il répété aux côtés, du Ministre des maliens de l’extérieur, Mr Alou Badra Macalou. A la question de l’Immigration choisie, Eric Besson a réaffirmé la position du président Français Nicolas Sarkozy : « Oui à  une immigration légale, non à  une immigration irrégulière », a-t-il rappelé en soulignant les risques liés aux filières clandestines et réseaux de drogue, émaillant le parcours des migrants. Eric Besson veut-il réellement se démarquer de son prédécesseur, vivement critiqué pour son obsession du résultat chiffré ? ( en ce qui concerne les reconduites à  la frontière ) mais il a semblé vouloir donner l’ image d’un négociateur en premier lieu et qui reste ferme sur les objectifs : « Etablir un quota légal , des cartes compétences Talents, pour trois ans, octroyées à  des candidats pré-choisis. Réguler les entrées et sorties du territoire français,…27000, C’’est le quota de reconduite en vigueur préconisé par la France et qui reste de mise. Qu’a donc apporté cette nouvelle discussion aux conditions d’un accord déjà  établi et qui n’attend qu’une signature pour prendre effet ? « Seule la maà®trise de l’immigration permet de donner une chance à  ceux qui viennent sur notre territoire, de trouver un travail, un logement, des conditions décentes, » des propos qu’Eric Besson a tenu à  la chaà®ne française d’information France 24 ». De son côté, le ministre des maliens de l’extérieur, réitère la position du Mali : la régularisation des sans-papiers maliens en France. « Nous avons à  C’œur la situation sociale de nos concitoyens et leur sécurité en terre étrangère… » Si ces nouvelles négociations, entre le Mali et la France, aboutissaient à  la signature de l’accord, elles supposeraient une gestion concertée des flux migratoires du Mali vers l’Algérie, le désert étant une zone de passage massive pour les candidats à  l’eldorado. Si le gouvernement donnait enfin son accord, les citoyens l’approuveraient-ils de la même manière ? Jusqu’ ici, le Mali s’est montré ferme ! Les transferts de fonds de sa diaspora restent supérieur à  l’aide publique au développement de la France ! Alors l’eldorado continuera de leurrer, tant qu’ici, les conditions du progrès économique et social pour tous, ne seront pas réunies.