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L’accès à l’eau potable reste un combat selon l’ODHD

l'objectif de ce rapport est de faire l'état de l'utilisation des services sociaux de base dans les communes et leur…

l’objectif de ce rapport est de faire l’état de l’utilisation des services sociaux de base dans les communes et leur mécanisme d’accès. l’enquête a été menée du 20 novembre au 19 décembre 2014 dans seize (16) communes des huit (8) régions et du district de Bamako. Il s’agit des localités de Koulou et Kouroukoto (Kayes), Koronga et Kéréla (Koulikoro), Fourou et Kébila (Sikasso), Nampalari et Dioro (Ségou), Diafarabé et Dourou (Mopti), Bara (Gao), Alafia (Tombouctou), Kidal et Anéfif (Kidal), Sénou et Sikoro (Bamako). Au total 430 personnes ont été interrogées. Selon le rapport, les sources d’eau disponibles sont les puits traditionnels, les cours d’eau naturels, les puits à  grand diamètre, les forages et châteaux avec des pompes à  motricité humaine et les adductions avec les robinets alimentées par la SOMAGEP. Les puits traditionnels existent dans presque toutes les localités. Les populations locales, peut-on lire dans le document, sont privées d’eau potable en raison de l’insuffisance ou du manque d’équipements moderne de fourniture. Il ressort du document de l’Observatoire du Développement Humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD/LCP) que la répartition inégale des sources d’eau est un vrai problème. De nos jours, certaines populations sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en eau. Le coût de l’eau a aussi intéressé les enquêteurs dans ce rapport sur ‘’l’utilisation des services sociaux de base et les inégalités de genre ». Dans la quasi-totalité des 16 localités, les populations vivant dans une situation de paupérisation généralisée sont confrontées à  des difficultés financières pour acheter l’eau. A Koulou qui dispose assez de forages et un château, les habitants doivent débourser 10 FCFA pour 20 litres et 5 FCFA pour le seau. Cela conduit de nombreuses personnes à  se tourner vers l’eau de puits. « On fait tout avec l’eau de puits. l’eau du robinet est chère ; nous n’avons pas d’argent pour payer l’eau de robinet, même nos maris n’ont pas d’argent pour acheter l’eau du robinet pour nous. l’eau de puits ne nous rend pas malade, au contraire, ça nous guérit. Ici, chez nous, personne n’est tombée malade à  cause de la consommation de l’eau de puits », témoigne une habitante de Koulou. Par contre à  Kéréla, les notables encouragent les populations à  utiliser l’eau des forages en autorisant leur ravitaillement gratuit. Dans l’ensemble, le rapport révèle que l’état d’utilisation de la population en eau potable n’est pas satisfaisant. Et l’accessibilité à  cette denrée vitale laisse à  désirer au Mali.