Société




L’ADVR toujours à pied d’oeuvre

L’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) soufflera sa 26è bougie du 17 au 26 mars à…

L’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) soufflera sa 26è bougie du 17 au 26 mars à la Pyramide du souvenir. Depuis 1991, elle lutte pour que les droits des victimes ne soient pas oubliés.

Ses activités les plus connues sont la « Semaine des martyrs » et la « Journée des martyrs », qu’elle organise chaque année. Celles-ci ont pour objectif de maintenir vivace la mémoire de ceux qui sont tombés pendant les évènements de mars 1991. Mais l’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) a avant tout pour mission de défendre les droits des victimes et des ayant-droits des martyrs. Son président, Abdoulaye Dembélé, explique que ces derniers, comme les personnes qui ont été blessées et souffrent d’invalidité suite à cet épisode de l’histoire contemporaine malienne, « reçoivent une prise en charge prélevée directement au Trésor national. Ces primes ne sont pas pareilles à celles que perçoivent les retraités au niveau de l’Institut national de prévoyance sociale. Il s’agit ici d’un montant que l’État verse par trimestre à ceux qui se sont sacrifiés pour la sauvegarde des valeurs du pays ». Entouré de certaines victimes, réunies dans la cour de la Maison des jeunes qui abrite le siège de l’association, M. Dembélé rappelle que « l’ADVR n’est pas uniquement là pour demander les droits et les indemnités pour les victimes. Son rôle est aussi de perpétuer des idéaux du 26 mars 1991. Elle a aussi pour vocation de promouvoir la démocratie. Nous pouvons dire aujourd’hui que le Mali a eu sa démocratie grâce à cette association », se réjouit-il, en saluant le courage des acteurs du mouvement du début des années 90.

Indemnisations À ce jour, 157 victimes continuent de percevoir leurs indemnités mais l’État a arrêté de verser le montant aux ayant-droits des décédés depuis  2014. « Ce sont les invalides qui sont pris en charge actuellement », explique M. Dembélé. Une situation qui entraîne des mécontentements au sein de l’organisation, certains s’estimant laissés-pour-compte, voire lésés. « Du temps du Président Alpha, on s’occupait bien de nous. Depuis qu’il est parti, c’est difficile » affirme une victime, pour qui sur les 440 000 francs CFA versés en 4 tranches, l’ADVR perçoit 1 500 francs CFA à chaque versement. Le président de l’association tempère en ce qui concerne l’État, estimant que ce dernier « a exécuté tous ces engagements vis-à-vis  des victimes. Ce sont des accords qui datent de plusieurs années ».