L’AEEM revient sur le drame de la FAST

L'Association des élèves et étudiants du Mali s'est exprimée pour la première depuis ce drame au cours duquel son secrétaire…

L’Association des élèves et étudiants du Mali s’est exprimée pour la première depuis ce drame au cours duquel son secrétaire général a été blessé. « Faites tout pour sauver l’année scolaire même si je meurs. » Depuis son lit d’hôpital, Hamadoun Traoré, le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a fait passer ce message dramatique aux membres de l’association, qui l’ont eux-même rapporté lors d’une conférence de presse animée par Ibrahim Traoré, secrétaire général par intérim. Selon Ibrahim Traoré l’état de santé d’Hamadoun Traoré s’améliore, il marche actuellement à  l’aide d’un bâton. Retour sur un drame Le 30 avril à  15h40, des hommes ont uniformes arrivent au pied de la résidence universitaire de la FAST dans un véhicule du Groupement mobile de sécurité. Avec eux, des cvils sur des motos. Hamadou Traoré vient à  leur rencontre. Le ton monte. Les tirs partent. Sekou Samaké, secrétaire administratif du bureau, est touché. Il succombera dans la nuit. Quelques minutes après le départ des assaillants, des étudiants descendent des étages de la résidence universitaire en portant le corps d’Abibatou Dagnoko, touchée en plein poitrine. Selon Ibrahim Traoré tout est parti de la condamnation du coup d’Etat par Hamadoun Traoré le 26 mars à  la Bourse du travail. A bord de son véhicule à  l’ACI le leader estudian est une première fois ciblé par des tirs le 21. Le 30 avril quelques heures avant l’attaque des bérets rouges, il échappe une nouvelle fois aux balles. « Je croyais à  l’arrivée des rebelles à  Bamako », raconte Ibrahim Traoré car je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse utiliser des Kalachnikovs sur un campus universitaire. Hamadou a été battu jusqu’au sang. Des enquêtes sont ouvertes, je ne peux pas me prononcer pour le moment. » « Hamadoun entre le marteau et l’enclume » « On a voulu nous utiliser comme des boucliers, pense le secrétaire général par intérim. Certains voulaient que nous libérions l’ORTM. Nous avons refusé. D’autres ont décidé de nous faire la peau car ils pensent que nous sommes instrumentalisés par des hommes politiques. Hamadoun était entre le marteau et l’enclume. » Les autorités, explique-t-il, leur ont donné l’assurance que toute la lumière sera faite sur les circonstances de la mort de leurs camarades. « Hamadoun Traoré m’a chargé d’assurer l’intérim et d’appeler les élèves et les étudiants au calme » a expliqué Ibrahim Traoré. « C’est à  la demande de l’AEEM que la reprise des cours a été reportée », poursuit-il. « Nous avons suggéré au ministre de l’Education de remettre ça à  une date ultérieure. Nous voulions auparavant nous exprimer sur ce drame. »