L’Afrique et les affaires : Peut mieux faire

«Â Echanger pour améliorer le climat des affaires entre les Etats membres de l'Uemoa ». Voilà  le thème autour duquel des experts…

«Â Echanger pour améliorer le climat des affaires entre les Etats membres de l’Uemoa ». Voilà  le thème autour duquel des experts venus de tous les pays de l’Uemoa, de la Guinée et du Rwanda se sont réunis du 24 au 26 janvier. Le clou de l’atelier aura été la présentation du rapport régional Doing Business 2012 concernant les Etats membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada). Les Etats membres de l’Ohada se trouvent en moyenne à  la 166ème position sur 183 économies mesurées dans le rapport. Le Mali, à  la 146ème place dans le classement général, est réputé comme l’endroit o๠il est le plus facile de faire des affaires pour un entrepreneur au sein de l’espace Ohada, suivi par le Burkina Faso (150ème) et le Sénégal (154ème). Amélioration du climat des affaires Au cours des six dernières années, les seize Etats membres ont rendu plus facile la pratique des affaires pour les entreprises locales. Le coût moyen pour créer une entreprise est passé de 338 % à  110 % du revenu moyen par habitant. Quant au délai moyen pour le transfert d’une propriété, il a baissé de 28 % au cours de la même période. Le Professeur Dorothé C Sossa, secrétaire permanent de l’Ohada, et le ministre de l’Industrie de la Côte d’Ivoire, Moussa Dosso, ont expliqué comment les Etats membres de l’Ohada peuvent se servir des conclusions du rapport pour devenir plus compétitifs. Peut mieux faire… Selon Pierre Guislan, directeur du service conseil du Groupe de la Banque mondiale pour le climat des investissements, le classement Doing Business a un effet catalyseur et «Â permet aux pays de voir l’effort qui leur reste à  founir». La collecte des données utilisées pour l’élaboration du rapport Doing Business a été réalisée par des experts locaux. Quelle peut être l’utilité d’un tel rapport ? Pierre Guislan a indiqué que l’aspect positif réside surtout dans le fait qu’il y a une «Â volonté affichée des pays à  prendre les décisions politiques visant à  améliorer leurs climats des affaires ». Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. l’expert reconnait qu’en dépit de l’accélération des réformes les pays de l’Uemoa tardent à  améliorer le climat des affaires, tant les contraintes sont énormes.