L’air que nous respirons nous tue!

Des experts de l'OMS ont analysé les résultats de milliers d'études réalisées dans le monde entier. Il en ressort notamment…

Des experts de l’OMS ont analysé les résultats de milliers d’études réalisées dans le monde entier. Il en ressort notamment qu’en 2010, 223.000 personnes étaient décédées d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air. Cause environnementale de décès La pollution de l’air qui nous entoure est cancérigène. Voilà  la conclusion de l’agence spécialisée sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des experts ont analysé les résultats de milliers d’études réalisées dans le monde entier et ayant permis de suivre l’évolution de la santé de femmes et hommes pendant des décennies. Le docteur Kurt Straif du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a ainsi affirmé que les scientifiques savent maintenant que la pollution de l’air extérieur n’est pas « seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi une cause environnementale de premier plan des décès par cancer ». Environ 10% des cancers des poumons « sont liés à  des causes comme la pollution de l’air » Concrètement, le CIRC classe désormais la pollution atmosphérique parmi les cancérogènes certains pour les êtres humains, selon son directeur, Christopher Wild. Les matières dites « particulaires », comme par exemple les parties fines, et qui font partie de la pollution de l’air ont aussi été classées par le CIRC dans la catégorie « cancérigène certain ». En 2010, 223.000 personnes étaient décédées d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air Certaines régions plus touchées Les données recueillies n’ont pas permis d’établir si un groupe particulier de la société (femmes ou hommes, jeunes ou âgés) était plus vulnérable. Les études ont cependant montré que ces dernières années, les niveaux d’exposition à  la pollution atmosphérique ont augmenté significativement dans certaines régions du monde, en particulier dans les pays largement peuplés et à  croissance industrielle rapide, comme la Chine. Le CIRC publiera ses conclusions de façon plus détaillée le 24 octobre en ligne sur le site The Lancet Oncology. Mais dans son communiqué diffusé jeudi, l’organisation souligne que les principales causes de cette pollution atmosphérique sont notamment les transports, l’industrie, l’agriculture, ainsi que le fait de cuisiner et de chauffer son lieu de résidence. Il faut vraiment une « action de santé publique collective pour résoudre ce problème » conclut l’étude.