Lancement du Mois du Sida au Mali : renforcer les acquis

De nombreuses personnalités, notamment les membres du gouvernement, les chefs de missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales étaient…

De nombreuses personnalités, notamment les membres du gouvernement, les chefs de missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales étaient présents. Les responsables des structures et associations engagées dans le combat contre la maladie s’étaient associés à  la cérémonie. Si le Sida continue à  faire des ravages, la mobilisation ne faiblit pas. Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Chez nous, l’événement s’est déroulé sur la place du monument Obélisque à  l’ACI 2000 en commune IV. La célébration de la Journée marquait également le lancement de la campagne nationale de lutte contre le fléau. Le thème retenu pour cette année est «Â l’accès universel à  la santé et droits de l’homme » Des chiffres encourageants Découvert en 1981, le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), continue de se propager dans le monde. Selon le rapport 2008 de l’Onusida, la pandémie se stabilise autour de 33 millions de personnes infectées, sur lesquelles l’Afrique subsaharienne à  elle seule compte 67 % ,soit plus de 22 millions de personnes vivant avec le VIH. Par ailleurs, l’Afrique compte 91% des nouvelles infections, et plus de 14 millions d’orphelins du Sida. Ce qui fait dire à  Malick Sène, président du Haut Conseil National de lutte contre le Sida : «Â malgré ces chiffres lourds, la tendance est à  la baisse, et beaucoup de pays africains ont fait des avancées significatives ». Ce tableau de la situation épidémiologique nécessite le renforcement de la prévention, d’o๠le slogan :  » Accès à  la prévention et à  la prise en charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous ». Cette réalité est bien perçue dans notre pays qui a accompli de gros efforts dans la lutte contre le sida. Depuis la découverte du premier cas de la maladie chez nous en 1985, pouvoirs publics et acteurs concernés se donnent la main pour atténuer les conséquences dramatiques de la maladie à  défaut de les circonscrire définitivement. Engagement volontaire l’engagement politique des autorités s’est concrétisé par une décision historique prise en 2004 : la gratuité des antirétroviraux pour les personnes vivant avec le Vih-sida. Aujourd’hui plus de 25.542 personnes atteintes de la maladie sont sous traitement antirétroviral comparativement à  8000 en 2006. l’adoption des lois pour la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, et la tenue régulière de la session ordinaire du haut conseil national de lutte contre le VIH ,sous la présidence de Amadou Toumani Touré sont aussi des engagements concrets. Selon ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré la prévalence nationale du VIH Sida est passée de 1,7 % en 2001 à  1,03 % en 2006. Actuellement, il existe 65 sites de prise en charge antirétroviral sur l’ensemble du territoire national. Stigmatisation sociale Malgré les avancées significatives dans lutte contre le sida, la stigmatisation et la discrimination sont les nouveaux fléaux qui gagnent le terrain au Mali. Modibo Kane, président du réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida dans son intervention témoigne : « Nous allons attirer votre attention sur le nouveau fléau qui est la stigmatisation et la discrimination à  nos endroits. Cette stigmatisation affecte même les professionnels de la santé qui s’occupent de nous. » Déplore t-il, lui même atteint du VIH Sida. Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS) déclare que le Mali est en retard en ce qui concerne les droits des humains. Ce qui va exiger des efforts importants pour l’atteinte de l’accès universel en 2010 dans le domaine de la discrimination à  l’encontre des personnes vivant avec le VIH sida. Le groupe N’golon a fait passer le message à  travers un sketch sur la prévention et le dépistage.