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L’armée française ne confirme pas la mort d’Abou Zeid

Abou Zeid, l'un des chefs de katiba les plus puissants d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et qui détient les quatre…

Abou Zeid, l’un des chefs de katiba les plus puissants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et qui détient les quatre otages français enlevés à  Arlit, au Niger, aurait été tué. Selon cette source, la date exacte de sa mort remonterait aux tous derniers jours. Abou Zeid, selon une source proche du milieu du renseignement, aurait été tué, ainsi qu’un groupe important de ses hommes. Des frappes aériennes ont eu lieu dans la zone d’Etagho, à  quelques dizaines de kilomètres d’Aguelhoc (au nord de Kidal), combinées avec une offensive terrestre de troupes françaises, tchadiennes et de quelques auxiliaires locaux. Certains de ces auxiliaires ont été employés pour poser des dispositifs de guidage des tirs. Quarante-trois hommes de la katiba d’Abou Zeid seraient morts avec lui, ce qui témoigne de la puissance des frappes. La zone est connue des services de renseignement, des otages suisses y avaient été du reste détenus à  une époque, avant d’être libérés à  la suite de négociations. C’est l’un des endroits les plus difficiles de la région de l’Adrar de Tigharghar, dont cette partie escarpée forme la porte d’entrée en venant de la ville voisine d’Aguelhoc. « UNE PORTE DE SORTIE » Ces derniers temps, un nouveau cycle de tentatives de négociations avait eu lieu pour essayer d’obtenir la libération des otages français détenus par Abou Zeid. Des émissaires ont tenté de raviver des canaux de communication qui avaient été couronnés de succès dans le passé. L’un de ces émissaires, que nous avons pu rencontrer, faisait état de son espoir de voir les discussions avancer, et disait « attendre un signal » pour faire avancer le processus. Cette tentative de libération des otages, confirmée par une source locale (qui a depuis quitté la région par prudence), n’avait peut-être aucune chance d’aboutir. Selon cette source, « il n’était même plus question de payer une rançon, de toute façon, mais de proposer une porte de sortie à  certains responsables ». Plusieurs sources suivant les dossiers des otages dans la région estiment qu’Abou Zeid avait conservé jusqu’ici ses captifs dans une zone proche de celle o๠il se trouvait. Il n’était pas possible, jeudi soir, de savoir si des otages français avaient été touchés par les frappes qui auraient tué leur ravisseur. Jean-Philippe Rémy – (Envoyé spécial dans le nord du Mali)