L’armée malienne aux portes de Kidal

Anefis, 100 km au sud de Kidal. La localité est tombée ce mercredi 5 juin aux mains de l'armée malienne…

Anefis, 100 km au sud de Kidal. La localité est tombée ce mercredi 5 juin aux mains de l’armée malienne après des combats qui l’ont opposée depuis 5h30 GMT aux combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Nos troupes ont eu des accrochages dans la zone d’Anefis, face à  des bandits armés qui ont subi beaucoup de pertes en véhicules et en hommes », a déclaré le porte-parole de l’armée malienne Souleymane Maà¯ga. L’information a été confirmée par le MNLA. « L’armée malienne a attaqué nos positions ce matin à  Anefis, elle a décidé ce matin de régler la situation par la guerre et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences », a déclaré à  l’AFP Mahamadou Djeri Maà¯ga, vice-président du MNLA qui se trouve à  Ouagadougou pour des négociations avec Tiébilé Dramé, émissaire du régime de transition malien, sous l’égide de la médiation burkinabè. Les français toujours à  Kidal « Nous n’avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c’est ainsi, nous allons nous défendre jusqu’au bout », a également déclaré Mahamadou Djeri Maà¯ga qui a demandé « une fois de plus au médiateur d’amener les autorités de Bamako à  la raison ». La France a lancé ce mercredi un appel aux « groupes armés » du nord du Mali, les invitanrt à  « déposer les armes ». Paris dont les soldats ont libérer les villes sous occupation islamiste aux côtés des troupes maliennes, réaffirme son soutien aux « efforts des autorités maliennes pour réinstaller leur administration au nord du pays ». « Il ne peut et ne doit y avoir au Mali qu’une seule armée » qui a « vocation à  se déployer sur l’ensemble du territoire », assure le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot. Ce « redéploiement » doit s’effectuer « de manière pacifique » et « c’est pourquoi nous appelons les groupes armés à  déposer les armes et à  poursuivre les discussions avec les autorités maliennes », ajoute-t-il. Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l’intervention militaire française au Mali, refuse, depuis, la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet. Des informations avaient annoncé le retrait des soldats français et tchadiens de la ville. Selon des sources militaires, les militaires français, dont l’intervention a permis le retour de la rébellion touareg avec laquelle ils collaborent, restent basés à  l’aéroport de Kidal.