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Lauréats de la Biennale de Bamako : Le Nigéria décroche le prestigieux prix « Seydou Keita »

Dédié à  une photographie de reportage, pour un(e) photographe d'origine africaine, caribéenne ou du pacifique, le prix de l'Union Européenne…

Dédié à  une photographie de reportage, pour un(e) photographe d’origine africaine, caribéenne ou du pacifique, le prix de l’Union Européenne est attribué à  la Sud africaine Jodi Bieber pour la qualité et la précision de son travail. Le prix jeune talent offert par le groupe Bolloré Africa logistic, est enlevé par Baudouin Mouanda de la république démocratique du Congo. Un des membres du jury, Manthia Diawara explique que ce prix est décerné à  une personne vivant de préférence en Afrique, sans pour autant mettre de côté, la qualité artistique du travail. Le jury estime que Baudouin Mouanda crée une œuvre équilibrée et tendre. La composition est forte et dynamique. En traitant la destruction, le photographe révèle beaucoup de sensibilités. Le prix du jury est remis au photographe tchadien Abdoulaye Barry et à  la vidéaste zimbabwéenne Berry Bickle. Les deux œuvres s’opposent par leur approche. Celui de Berry Bickle est plus conceptuel selon le jury, alors que celui d’Abdoulaye Barry plus traditionnel. Il estime que les deux travaux sont modestes et parviennent à  créer des fixions, des strates et des écrans. Le prix de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) est attribué est au vidéaste Guy Wouété du Cameroun. Cet artiste présente un travail simple mais, très puissant, selon le jury. Et l’artiste crée une image qui se détruit d’elle-même. Le prix élan remis par l’agence française de développement, offre au photographe, l’édition de sa propre monographie. Il est décroché par le malien Salif Traoré. Il aura le privilège de recevoir une monographie de l’ancien prix, également décerné à  un malien, en plusieurs centaines d’exemplaires. Le prix Casa Africa est quant à  lui, exclusivement décerné à  une femme résidant en Afrique. La qualité artistique du travail étant bien évidemment mise en exergue. La Sud africaine Zanélé Muholi est l’heureuse gagnante. « Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé à  la décision de ce prix. Mon travail est une création visuelle de l’histoire africaine. J’espère qu’il créera des chemins pour tous ceux qui s’engageront dans ce genre de travail. C’’est lui qui illumine les rapports et aussi, notre compréhension des relations sexuelles. Puis la sexualité est quelque chose dont il faudrait être fier, plutôt que d’y tourner le dos. » Dit-elle au bord de l’émotion. Le prestigieux prix Seydou Keita de cette 8e biennale de la photographie africaine, est décerné au nigérian Uché Okpa Iroha. Son prix lui est remis par le ministre malien de la culture Mohamed El Moctar. Le jury estime que l’œuvre d’Uche, traverse les frontières. Son travail tendant vers le reportage, fictionnalise l’espace et devient théâtral. Il révèle le ton et le mouvement, et comment les frontières et les hommes se déplacent. « Je suis vraiment touché parce que je ne m’y attendais pas, et je voudrais remercier Jésus Christ pour m’avoir donné la foi, la chance et le courage. » déclare le lauréat. Ces 8e rencontres de la photographie de Bamako, fermeront leurs portes jusqu’aux 7 décembre prochain. Les œuvres des photographes restent exposés tout au long des rencontres au musée national du Mali, au centre culturel français de Bamako, à  la galerie d’art de l’institut national des arts et au palais de la culture Amadou Hampathé Bah.