L’avenir des OSC et ONG du Mali au cœur du débat

La rencontre est organisée par le CENAFOD (centre national d'appui et de formation pour le développement des ressources humaines), l'USAID,…

La rencontre est organisée par le CENAFOD (centre national d’appui et de formation pour le développement des ressources humaines), l’USAID, l’AKDN-Mali et MSI, l’entité d’évaluation. Il existe une centaine d’organisations de la société civile (OSC) et d’organisations non gouvernementales (ONG) au Mali. La question de l’appréciation de la performance et de la pérennisation de ces entités se pose. Une vingtaine d’ONG et d’OSC prend part à  l’atelier de deux jours (16 et 17 septembre 2011) sur ce thème à  la maison du partenariat Bamako-Angers dans la capitale Bamako. Il s’agit d’un exercice annuel dans 23 pays qui a pour finalité de dégager l’indice de pérennisation des ONG en Afrique appelé NGOSI. Ceci constitue une évaluation de la société civile financée par l’USAID et Aga Khan Foundation (AKF). l’exercice a débuté au Mali en 2009 avec une évaluation de base. Plusieurs lois existent dans les procédures pour l’inscription et la reconnaissance des OSC. Cependant, de nombreux blocages existent dans la pratique. Selon Mohamed Alassane Diarra, Directeur du centre de ressources de l’association des municipalités du Mali, « Ces lois ne sont pas favorables à  l’inscription des ONG. » « Souvent on nous demande de l’argent pour avoir possession des récépissés. Cela n’est pas normal », souligne le représentant de l’association des organisations paysannes professionnelles (AOPP). D’autres expériences prouvent une bonne pratique des procédures légales mises en place ; « je crée des associations depuis 20 ans et je n’ai jamais eu de problèmes » témoigne un participant. l’Etat a mis en place des structures de suivi et de contrôle des ONG et OSC signataires de l’Accord-cadre. Ces structures manquent souvent de moyens pour aller au bout de ces contrôles. Une réelle insuffisance d’application de ces dispositions se pose. D’autre part, la pérennisation des ONG est entravée par certaines pratiques politiques. A titre d’exemple, les participants sont unanimes que la liberté d’exercice et de participation des OSC dans le développement national est insuffisante. Les OSC demandent aujourd’hui une exonération de taxes et d’impôts sur leurs activités entre autres revendications. Pour l’instant, cet état de fait n’existe pas encore au Mali. La viabilité financière des organisations, le plaidoyer et l’image publique sont d’autres points importants de la rencontre. A l’issue de cette étude, les résultats serviront à  comprendre les étapes de pérennisation des OSC dans les 23 pays.