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Le Balafon dans tous ses états

Loin des images difficiles qui nous arrivent de certaines villes du Nord du pays, suite aux attaques rebelles, Sikasso nous…

Loin des images difficiles qui nous arrivent de certaines villes du Nord du pays, suite aux attaques rebelles, Sikasso nous présente un autre décor : celui d’un Mali en fête avec ses voisins de la sous-région. Riche de sa diversité artistique et culturelle, Sikasso était la capitale du royaume du « Kénédougou ». Fondée par le chasseur-forgeron, Ziboua Diamouténé, C’’est là  qu’ont vécu les résistants à  la pénétration française, comme Tiéba et Babemba Traoré. Facteur d’intégration C’’est donc dans cette région carrefour des civilisations, que la 7ème édition du Festival international « Triangle du Balafon » se déroulera du 10 au 12 février. Le coup d’envoi sera donné ce vendredi soir dans la salle Lamissa Bengaly sous la présidence du ministre malien de la culture Hamane Niang. Organisée par le ministère malien de la culture, à  travers la Direction nationale de l’Action culturelle, en collaboration avec les ministères de tutelle du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, le festival du balafon est le fruit du partenariat avec l’Organisation Internationale de Francophonie (OIF) et de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Activité majeure du ministère de la culture et de la région de Sikasso, cette manifestation vise à  promouvoir le balafon en tant que moyen d’expression culturelle, matériel de civilisation et d’intégrateur. Elle permet d’établir entre les pays voisins des relations culturelles fondées sur les échanges d’expériences, la connaissance mutuelle et le respect réciproque. Facteur de consolidation de l’intégration et de la paix entre les populations frontalières des trois pays, ce festival est un moyen de valorisation du patrimoine culturel de la sous région. Instrument «mythique» La 7ème édition du Festival « Triangle du balafon » est un programme alléchant avec des conférences débats sur l’origine et les vertus du balafon. Animées par des scientifiques du patrimoine culturel, ces conférences offrent l’occasion à  la jeune génération de se réconcilier avec sa culture. Instrument mythique, selon les chercheurs, le balafon constitue un moyen de brassage entre les peuples. C’’est à  juste titre que l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture (UNESCO), l’a inscrit en novembre dernier au «Patrimoine mondial immatériel de l’humanité». Le programme de cette édition 2012 du « Triangle du balafon » sera également marqué par des manifestations populaires autour du balafon dans plusieurs quartiers de la ville, des visites touristiques de certains sites, comme le « Tata de Sikasso », « le Mamelon », etc. A la conquête du «balafon d’or» Pour cette 7ème édition, les compétitions opposeront les neuf troupes des trois pays organisateurs, avec la participation (pour la 2ème fois), de la Guinée Conakry. Selon le mode de répartition, deux troupes viendront respectivement du Burkina Faso, de la Guinée Conakry et de la Côte d’Ivoire, et trois du Mali en tant que pays hôte. La compétition déroulera autour des critères de notation comme l’orchestration (5 points), la virtuosité (4 points), l’effort de recherche et de créativité (4 points), l’accoutrement traditionnel utilisé (4 points), la chorégraphie (2 points) et l’occupation scénique aussi notée sur 2 points. La remise officielle des prix est prévue le dimanche prochain. Mais d’ores et déjà , une bataille s’annonce serrer entre les troupes à  la conquête du «balafon d’or».