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Le Burkina Faso après Blaise COMPAORE. À qui le tour ?

Les journées des 28, 29, 30 et 31 octobre 2014 ont laissé présager les heures les plus sanglantes de l'histoire…

Les journées des 28, 29, 30 et 31 octobre 2014 ont laissé présager les heures les plus sanglantes de l’histoire récente du Burkina Faso. Le face à  face entre partisans et opposants de la révision constitutionnelle a anéanti les ardeurs des tenants du pouvoir. La fin de matinée du 31 a été si déterminante pour contraindre le principal initiateur de la révision à  la démission. l’ordre constitutionnel est renversé. La conscience citoyenne prend le dessus et exprime la volonté populaire. Un gouvernement est mis en place. Un parlement aussi. La souveraineté marque son retour. Le Président devrait partir, et il partira, et il est parti … Place au peuple. Place à  la loi. La loi exprime la volonté générale. Elle dit non aux révisionnistes. Leur crime : exposer la démocratie à  la mort. Anéantir l’alternance, gage de la démocratie. Asphyxier la justice. Compromettre le développement. Tuer le peuple. Tuer le citoyen. Brûler la nation. Le tribunal du peuple a parlé et la sentence est tombée : cinq années fermes d’inéligibilité pour tous ceux qui ont été hier, qui ne sont plus aujourd’hui, mais qui pourront être demain. Pour eux, le purgatoire du réapprentissage de la justice, de la démocratie, de l’à‰tat de droit. Le changement est anticonstitutionnel, mais il est conforme à  la volonté profonde du peuple. La violation de la loi est parfaite. l’objectif est noble tant qu’il s’agit d’organiser la suite de Blaise Compaoré. l’insurrection burkinabè devrait renforcer le contrôle citoyen. La veille doit être citoyenne. Le balai est passé. Le sol est propre. Place aux piquets. Le pouvoir regarde le pouvoir. Le pouvoir rend compte du pouvoir. Le pouvoir commence et s’arrête quand il le faut. Vaillant peuple du Burkina. La mémoire de Thomas se réveille. Elle regarde ses fils les plus méritants. Elle maudit les plus déviants. Elle implore le ciel pour qu’il s’abatte sur eux et les brise. La patrie ou la mort, le peuple vaincu vaincra !