Le capitaine SANOGO : « Nous ne sommes pas venus nous éterniser au pouvoir ».

l'on sait encore peu de choses sur le capitaine Sanogo, nouvel homme fort du Mali. lui-même évoque une carrière militaire…

l’on sait encore peu de choses sur le capitaine Sanogo, nouvel homme fort du Mali. lui-même évoque une carrière militaire au Prytanée militaire de Kati et de formateur dans diverses académies militaires d’Afrique. Le Capitaine Amadou Aya Sanogo est l’homme qui a retiré le pouvoir à  ATT et le président du Comité National pour Redressement, la Démocratie et la Restauration de l’Etat. Interrogé par nos confrères d’Africable, le capitaine se veut un homme avec un idéal, une mission pour le peuple malien, d‘o๠le nom du CNRDR, le Comité National pour le Redressement, la Démocratie et la Restauration de l‘Etat. Marié et père de trois filles, il dit avoir agi au nom de l’intérêt du peuple malien : «Â  La situation était critique… l’idée auparavant ne m’est jamais venu de faire un coup d’état… mais il fallait agir », se justifie le capitaine sur le coup d’état du 21 Mars 2012. Rendant hommage aux soldats enrôlés au nord, le capitaine explique que tout est parti de requêtes non satisfaites des militaires maliens. « Il fallait donc s’imposer, même si C’’est par la voie des armes. Trop, C’’est trop », affirme Sanogo. Sur le nord, le capitaine revient sur le manque d’informations, le silence sur le sort des soldats, la désinformation orchestrée par l’ancien pouvoir et qui a conduit à  ce ras-le-bol généralisé…  » Nos troupes n’ont pas de secours, pas d’armements! C’’est-ce qui a conduit à  ce ras-le-bol généralisé ! » Evoquant les recrutements illégaux dans l’armée, les mauvaises conditions de travail, le manque de compétence des militaires, Sanogo, affirme vouloir restaurer la dignité des soldats : «Â  On veut de bonnes conditions de travail, de formation, de travail, ces hommes ont des familles, et sont traités comme de pauvres citoyens…» La rencontre avec le ministre Gassama au camp de Kati dans la matinée du 21 mars a conduit les officiers à  prendre la décision de faire le coup d’état. «Â  La situation était favorable et les sous-officiers nous ont fait confiance… ». A la question de savoir s’ils rendront le pouvoir, le capitaine déclare :  » Nous ne sommes pas là  pour nous éterniser ! Je promets cela au peuple malien, 3, 6 ou 9 mois, tout va dépendre de la transition ». D’ores et déjà , la classe politique a commencé à  rencontrer les membres du CNRDR, après l’appel du capitaine Sanogo, à  rencontrer toutes les forces vives de la nation pour restaurer la démocratie et gérer la transition. Sur la question de la sécurité au nord, le capitaine déclare que le nécessaire sera fait pour circonscrire la menace des rebelles. Pour l’instant, le capitaine Sanogo ne dit rien sur la stratégie pour contrer la rébellion. Autre point : la sécurité des citoyens maliens sous le coup d’un couvre-feu. Le capitaine évoque ses forces spéciales pour sécuriser les quartiers en proie aux pillages et dénotations d’armes continuelles. Un peu fougueux dans le verbe, le capitaine Sanogo, face à  notre confrère d’Africable a terminé l’interview en lançant un nouvel appel aux Maliens pas pour autant rassurés : «Â  Nous ne sommes pas venus pour casser. Que cessent les actes de vandalisme ! »Â « Alors que le sort du président ATT demeure incertain, Sanogo est clair : «Â On ne tue personne ! Au moment opportun, chacun répondra de ses actes devant une juridiction compétente ».