Le Capitaine Sanogo présente des excuses à la CEDEAO et demande le soutien extérieur

La situation est actuellement critique dans le nord du Mali en raison de l'avancée de rebelles touareg et d'islamistes armés,…

La situation est actuellement critique dans le nord du Mali en raison de l’avancée de rebelles touareg et d’islamistes armés, face auxquels l’armée a besoin du soutien extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. « Les rebelles continuent à  agresser notre pays et terroriser nos populations (…). La situation est à  cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l’intégrité territoriale du Mali ». Voilà  ce qu’a déclaré en substance le capitaine Amadou Sanogo qui s’adressait à  la presse au camp militaire de Kati, qui lui sert de quartier général. Ce vendredi, aux environs de 10h30, la ville stratégique de Kidal, située au nord-est du Mali est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis le 17 janvier. Des excuses à  la CEDEAO Le capitaine Sanogo est également revenu sur l’annulation ce 29 mars de la visite d’une délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO à  Bamako. Il a déploré un incident malheureux « indépendant de notre volonté » faisant référence à  la manifestation pro-junte qui s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport. Il a présenté des excuses à  la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et aux partenaires du Mali. Les chefs d’Etat se qui se sont retrouvés à  Abidjan dans l’après-midi du jeudi autour du président ivoirien Alassane Ouattara ont menacé la junte d’un embargo diplomatique et financier faute d’un retour à  l’ordre constitutionnel d’ici le 02 avril. Le chef de la junte s’est félicité « félicitons surtout de la volonté de part et d’autre de continuer à  privilégier le dialogue » et a dit comprendre la position de la CEDEAO. « Nous réitérons notre invitation à  la CEDEAO d’approfondir davantage son analyse de la situation du Mali », a-t-il poursuivi, évoquant le mal dont souffre la démocratie malienne et la rébellion au nord. Le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, dirigé par le Capitaine Sanogo, a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier. Il lui reproche la mauvaise gestion de la crise au Nord, dans laquelle, selon le CNRDR, il a fait preuve « d’incapacité ». Le capitaine Sanogo a également parlé dans son adresse aux journalistes des autres axes de travail du Comité que sont l’organisation d’élections libres et transparentes, la restauration de l’Etat, et a demandé aux Etats de la CEDEAO et la communauté internationale en général à  soutenir les populations maliennes et la junte.