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Le cercle de réflexion des jeunes (CRJ) ouvre le débat sur les 50 ans de l’école malienne

En plus des personnalités invitées, beaucoup d'étudiants et de jeunes diplômés ont pris d'assaut le prestigieux amphithéâtre de la Faculté…

En plus des personnalités invitées, beaucoup d’étudiants et de jeunes diplômés ont pris d’assaut le prestigieux amphithéâtre de la Faculté des sciences et techniques (Fast). 50 ans d’éducation au Mali Il s’agissait pour les initiateurs de faire le bilan sur tracer « le bilan des cinquante ans d’éducation du Mali ». Pour ce faire ils ont fait appel aux charismes de l’éminent Bakary Kamian, Professeur agrégé de l’Université, commandeur de l’ordre national du Mali, officier des palmes académiques de la France. Ce témoin oculaire des l’indépendance du Mali n’a fait aucune économie de ce qu’il connaà®t sur l’histoire de l’école malienne. Du coup, l’évènement a été une véritable opportunité sur les jeunes et moins jeunes d’appréhender un tant soit peu le parcours de l’école malienne. Prenant la parole, le secrétaire général du CRJ, Hamma Cissé a rappelé que le cinquantenaire est une opportunité pour faire une rétrospective sur l’école, et que l’éducation est un élément crucial du passé. C’’est pourquoi il démontrera dans son exposé toute l’importance et le rôle de l’éducation. Ainsi, dit-il, les problèmes qui affectent l’éducation n’épargnent personne. « Les problèmes de l’école ne sont plus l’apanage des seules autorités de la République, ils concernent l’ensemble des maliens ». Mais, force est souligner que, de régime à  régime, l’école malienne n’a pu retrouver ses marques d’antan. Il faut signaler que le choix, par le CRJ, du Pr. Bakary Kamian n’est fortuit. « Nous croyons que cet homme est véritablement un modèle auquel tous les jeunes doivent s’identifier. Il est une chance pour le Mali ». La lente dérive de l’école Malienne Selon le Pr. Kamian, s’est véritablement au cour de la deuxième République (à  partir de 1968) que l’école malienne a commencé à  sombrer. Car depuis, les autorités d’antan n’ont pas su adapter la situation scolaire aux conjonctures. « Autrefois, nous nous penchions un enseignement de masse pour relever le taux de scolarisation. Mais aujourd’hui, il faut forcement coupler à  cette politique, l’enseignement de qualité ». Avant de se pencher sur le thème du jour, le conférencier a fait le long récit de l’histoire du Mali en général, avant de déboucher sur l’histoire proprement dite de l’école malienne. Selon l’historien, C’’est la ville de Kita (région de Kayes) qui a abrité la toute première école de la l’ex Soudan français (nom ancien du Mali). Créée donc en 1882, jusqu’aux années 1960, le Mali n’avait que 6 à  7 ans de taux de scolarisation. Saluant la pertinence de la première réforme de l’éducation malienne, le Pr. Kamian (qui a participé à  son élaboration et sa mise en application) a indiqué qu’en son temps, les objectifs étaient bien clairs : renforcer l’unité nationale, faire face à  l’autosuffisance et à  l’industrialisation du pays. Réagissant suite à  de nombreuses préoccupations soulignées par l’assistance, sur la déliquescence du système éducatif malien, le Pr Kamian pense que les problèmes de l’école malienne trouveront leur solution dans un examen beaucoup plus approfondi de la conjoncture actuelle. Le CRJ sensibilise Rappelons que le CRJ a été créée en janvier 2007. Il s’est fixé comme objectif d’analyser et les problèmes des jeunes afin de contribuer auprès des plus hautes autorités dans un changement en faveur des jeunes. En outre, l’organisation crée un cadre d’échanges culturels en vue, et vise à  « redonner espoir à  tous ces jeunes qui ont cessé de croire que demain peut être plus prometteur ». Depuis 2007, le CRJ peut se targuer d’avoir organiser beaucoup d’activités. Entre autre, on peut retenir : le forum sur la responsabilité des jeunes au processus du 21ème siècle (en 2007), une marche contre la vie chère, un 2ème forum sur les effets de la corruption sur le developpement socio-économique. Au nombre des activités organisées par le CRJ, on peut également citer la journée de flambée de diplômes pour dénoncer l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Ainsi, le CRJ n’entend pas rester en marge des activités du cinquantenaire.