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Le CICR étend ses activités au Mali

Le nouveau chef de la délégation du CICR au Mali, Christophe Luedi a pris fonction le 1er septembre 2013. Les…

Le nouveau chef de la délégation du CICR au Mali, Christophe Luedi a pris fonction le 1er septembre 2013. Les activités menées pour aider les populations victimes de guerre, vont bon train. Entretien avec Diénéba DEME-DIALLO. Journal du Mali : Pourquoi le CICR a pris de l’ampleur au Mali? Christophe Là¼di : Cela est lié au mandat du CICR. Il a pour mandat de s’investir et de rendre service au moment des conflits armés. A travers notre mandat, nous fournissons donc des services à  des populations affectées par les conflits. Le Mali ayant traversé des moments de conflit armé. Et aussi pour des questions de capacité et de valeur ajoutée, ayant déjà  une présence et une connaissance du terrain, nous avons pu réagir rapidement. Pour cette raison, nous avons décidé qu’il y a des besoins et nous sommes bien placés pour les couvrir. Comment le CICR travaille-t-il avec les nouvelles autorités? Partout o๠le CICR travaille, on travaille avec les autorités en place. Depuis 1996, nous avons un accord de siège pour nous permettre de travailler au Mali. Nous sommes en train d’établir les contacts avec les nouveaux ministres surtout ceux qui ont des dossiers qui nous intéressent comme le ministère de la défense. Nous avons une très bonne réception des autorités au Mali depuis le début et cela continue. Nous nous réjouissons de ces bonnes relations avec le gouvernement et les autorités du Mali. Quelles relations entretenez-vous avec les groupes armés? Notre but C’’est de parler avec tous ceux qui sont impliqués dans le conflit autant que possible. Le CICR a des contacts avec les groupes armés comme le MNLA, le HCUA et d’autres. Nous avons des contacts directs avec certains groupes et pour d’autres, C’’est plus difficile. Nous sommes présents partout pas seulement au Nord. Il faut que toutes les parties sachent qui nous sommes, ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. Commet faire respecter le Droit International Humanitaire (DIH) Le CICR a aussi un mandat de la communauté internationale. Nous sommes le promoteur du Droit International Humanitaire. Nous devons faire connaitre et faire respecter le DIH à  travers le monde. Dans ce cas, nous travaillons beaucoup avec les forces armées afin de faire respecter les règles du DIH. Nous faisons des séances de formation avec les troupes qui sont directement en contact sur le terrain. Et aussi d’autres officiers afin de les mettre à  jour à  la connaissance du droit international humanitaire. Nous expliquons l’applicabilité du droit humanitaire international aux soldats. Dans quelques années, nous avons pour ambition que l’armée malienne soit autonome et détentrice des règles du DIH pour une meilleure pratique sur le terrain. Evidemment, le CICR explique les règles, et si elles ne sont pas respectées, nous en faisons part aux autorités compétentes qui ont la latitude de prendre les sanctions qu’il faut. Une vaste distribution de céréales est prévue cette semaine pour des déplacés, de quoi s’agit-il ? Depuis le début de l’année, nous avons distribué de la nourriture à  un nombre important de familles affectées qui ne parvenait plus à  se nourrir. Nous distribuons des rations pour trois mois. Cette fois-ci, nous avons intégré 525 000 personnes déplacées qui ont rejoint leurs zones pour leur donner des rations pour trois mois. Nous faisons cela, avec l’espoir qu’à  la prochaine récolte, ces familles n’auront plus besoin d’aide de nourriture directe mais plutôt de formation et de renforcement de capacités.