Le CNID vers l’implosion

La présidentielle et les législatives sont bien passées par là . Ajourné au premier tour de la présidentielle, mis KO par…

La présidentielle et les législatives sont bien passées par là . Ajourné au premier tour de la présidentielle, mis KO par la liste du RPM à  Ségou, Me Mountaga Tall est sorti groggy des dernières joutes électorales. Il a beau prôner le contraire en parlant lors de sa conférence de presse de «Â sa grandeur à  ne pas faire de recours pour aller au parlement » mais la réalité est toute autre. A Ségou, l’avocat a commis une erreur de casting au moment de la confection de sa liste avec Sabati et l’Adema. Dramane Dembélé n’a en rien pactisé avec le CNID? que suite au refus du RPM de lui céder trois sièges sur la liste. Les deux candidats défaits à  la présidentielle ont tenté et échoué à  la porte du parlement. Aujourd’hui, l’Adema se cherche un patron pendant que le CNID va vers l’implosion. Son patron, comme tous les leaders fondateurs de parti politique, refuse ou feint d’être déstabilisé par la grogne de ses militants outrés par les contreperformances du Maitre. Défection du DG de l’OMH Face à  ce silence de mépris de Me Tall, certains cadres préparent leur paquetage pour rejoindre des prairies plus clémentes. D’autres négocient avec des formations politiques pour des coalitions en direction des joutes communales. Pour l’heure, l’ancien ministre et actuel Directeur Général de l’Office Malien de l’Habitat Modibo Kadjogué a rompu les amarres. Il a quitté le CNID après plusieurs signaux envoyés au patron dans l’espoir qu’il réagisse, qu’il se rebiffe, et se remette en cause pendant qu’il était encore temps. Dans les rangs du CNID, il est reproché au président Tall sa surdité aux grincements de dents des militants. Ces derniers n’ont pas jusqu’ici digéré la gestion clanique du parti avec la désignation de membres de la famille du patriarche aux postes offerts au CNID lors de la transition. Autre grief, suite au coup d’Etat et au report des élections de 2012, le président du parti n’a pas jugé utile de convoquer un congrès pour désigner le candidat devant défendre les couleurs du CNID à  la présidentielle. C’’était une question de principe, de respect des procédures et d’implication des militants à  la base. Le chapelet de griefs est aussi long que le silence du président Tall qui a déjà  perdu Hady Niangadou et le Docteur Alkory Ag Iknane. Le président Tall doit surveiller ses arrières puisque nombre de formations courtisent ses jeunes dont surtout le vice-président Coulibaly Mamadou. Avec les défections en cascade, le CNID va vers des jours difficiles. La politique est certes comme un train avec des militants qui descendent à  toutes les gares et d’autres qui montent mais un leader prévoyant doit multiplier les initiatives en direction des ténors pour ne pas les perdre car? et il faut le reconnaitre,tous les militants ne se valent pas.