Le code de la famille dans les autres pays d’Afrique

En effet, le code des personnes et de la famille suscite de vives réactions au sein de la population malienne.…

En effet, le code des personnes et de la famille suscite de vives réactions au sein de la population malienne. Plusieurs personnes et groupements sont contre. Les autorités islamiques en passant par les défenseurs des valeurs traditionnelles du pays. Tandis que d’autre part, les organisations féminines luttent pour l’adoption définitive de ce code. Cas de l’excision Plusieurs points du nouveau code sont contestés de part et d’autre. s’il est évident que le code apporte un changement important, il y manque quelques points importants. Il s’agit surtout de l’interdiction de l’excision. Pourquoi ne fait-elle pas partie du code ? Le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire l’ont pourtant bien interdit. C’’est probablement la raison pour laquelle, le Mali est devenu un refuge pour ceux qui continuent à  exercer l’excision puisqu’elle est autorisée. Des exciseuses, car ce sont en général les femmes qui viennent au Mali pour pratiquer leurs méfaits, sans risque d’être inquiétées. Le lévirat également existe toujours, c’est-à -dire, qu’une veuve doit se marier avec le frère de son mari défunt. Le Bénin a aboli le lévirat depuis plusieurs années maintenant Le mali, vis-à -vis de ces pays, est en retard sur le code des personnes et de la famille. Certains s’accorderont à  dire que les us et coutumes ne sont pas identiques. Quoiqu’il en soit, les peuples africains ont toujours quelque chose en commun côté culture. Parmi lesquels, le mariage religieux, l’excision, le lévirat etc… Et, l’excision n’est pas une question de religion, loin de là . Cela relève plus de la culture que de la religion. En partant du caractère laà¯c du Mali, on comprend aisément la non reconnaissance du mariage religieux. Par ailleurs, s’il existe vraiment 90 % de musulmans au Mali, et 3 % de chrétiens, ne serait-il pas judicieux de trouver une meilleure formule que cette non- reconnaissance ? La question qu’il faut se poser est de savoir si le peuple malien est prêt à  accepter les changements qui suivront la promulgation de ce nouveau code ? Si promulgation il y a. Un grand nombre de maliens vit à  l’extérieur du pays. Ceux bien sûr qui vont à  la recherche de fortune. Certains passent plusieurs années loin de leurs familles. Or, le code stipule qu’un homme resté plus de trois ans en dehors du foyer conjugal, perd toute qualité de chef de famille. C’’est la femme qui devient alors la responsable de la famille. Cette partie du code n’enchante guère les réfractaires au code. Ils estiment être en contact permanent avec leurs familles et s’ils restent si longtemps loin des leurs, C’’est justement dans le souci de pouvoir subvenir à  leurs besoins quotidiens. Tout compte fait, la question divise au sein de la population. Visiblement, le Mali n’est pas prêt à  accepter un tel changement au vu des multiples manifestations des derniers jours. Le dernier mot reviendra bien sur au président de la République et qui est en pleine discussion avec les différents contestataires du code.