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Le débat démocratique est-il menacé ?

La réponse du Rassemblement pour le Mali (RPM) au Parti pour la renaissance nationale (PARENA) suite au document publié par…

La réponse du Rassemblement pour le Mali (RPM) au Parti pour la renaissance nationale (PARENA) suite au document publié par ce dernier et intitulé : «IBK, sept mois après : Le Mali dans l’impasse» montre une fois encore le déficit de communication de nos institutions et partis politiques. Tout citoyen ou parti politique peut interpeller l’Etat sur la gestion des affaires publiques. Si C’’était un citoyen qui avait écrit une lettre ouverte au président, est-ce que cela aurait eu la même ampleur ? Ce sont les Maliens qui ont élu le président de la République et non une frange de la population ou un parti politique. « Gouverner C’’est prévoir » dit-on. Pour apprendre à  gérer des situations imprévues, l’on devrait en principe faire des simulations, imaginer des scénarii possibles, mesurer l’impact qu’aura chaque solution. Ce sont des moyens qui permettent d’arrêter des stratégies de communication précises quand on est interpellé, C’’est-à -dire que chaque situation implique donc une stratégie différente. Dans une partie de ce document de neuf pages, on peut lire « Le PARENA avait émis les réserves les plus expresses sur la précipitation avec laquelle l’élection présidentielle avait été organisée ». Ceux qui ont été interrogés se demandent si C’’est le RPM qui a organisé les élections pour qu’on s’attaque à  la personne de M. Tiébilé Dramé. La situation économique et financière du pays, l’irruption de la famille du président dans les affaires de l’Etat, la nouvelle gouvernance, la situation au nord du pays, etc. sont passées au peigne fin par le document dont nous avons reçu une copie. Pour le citoyen lambda, la réplique du RPM, n’est pas la bienvenue. « C’’est comme si on veut que les Maliens regardent tous dans la même direction. La réponse devrait venir de l’Etat et non du parti, puisque C’’est le président de tous les Maliens » analyse un observateur de la politique malienne. Le comble, C’’est qu’on instrumentalise les médias pour amplifier les choses et l’information perd sa valeur au profit de la communication politique partisane.