InternationalInternational, Monde




Le début des « Four more years »

Washington est les dents et la sécurité est maximale dans la capitale fédérale. Evènement populaire par excellence et fait politique…

Washington est les dents et la sécurité est maximale dans la capitale fédérale. Evènement populaire par excellence et fait politique de l’année, l’investiture de Barack Obama pour un second mandat à  la Maison Blanche aura lieu ce lundi 21 janvier. Deux serments en 24heures « Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des à‰tats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des à‰tats-Unis ». Barack Obama prononcera i ces mots pour la deuxième fois en l’espace d’une journée. Dans la journée du dimanche 20 janvier, soit quatre années jour pour jour après la précédente cérémonie, le 44e président a prêté serment en petit comité à  la Maison Blanche, pour éviter le vide juridique. Quelques heures plus tard, ce sera devant une foule immense qu’il répètera les mêmes mots. Un protocole millimétré 800 000 spectateurs sont attendus (contre 1,8 millions en 2009) sur l’esplanade dans le prolongement du Capitole appelée le « Mall ». Pendant que la foule se fait enregistré aux portiques de sécurité pour accéder au site, Barack Obama , quand à  lui s’est rendue à  l’église Saint John’s, l’église des présidents située à  quelques dizaines de mètres de la Maison Blanche, pour assister à  un office religieux. Depuis 14h30 (9h30locales), on peut entendre de la musique jouée par un orchestre, et voir les invités officiels qui commencent à  arriver. Au total, 250 000 personnes, détentrices de billets offerts par les élus du Congrès à  leur convenance, sont aux premières loges pour assister à  la cérémonie. Le programme huilé à  la seconde près, prévoit la montée de Barack Obama sur le podium à  11h20 locales. Le sénateur démocrate Charles Shumer, président du comité d’organisation, prononcera un discours. Puis, sur les marches de l’immense bâtiment du Capitole, face au président de la Cour suprême John Roberts, Barack Obama lèvera la main droite tandis la gauche sera posée sur deux bibles : celle d’Abraham Lincoln, comme en 2009, mais aussi celle de Martin Luther King. Le président réélu l’a choisie le jour même o๠les Etats-Unis honorent la mémoire du révérend d’Alabama. Après son serment, Barack Obama prononce un discours une vingtaine de minutes. La diva américaine Beyoncé chantera l’hymne national en fin de cérémonie. Après la cérémonie officielle, un déjeuner sera offert dans le Capitole o๠le Président a invité des élus, le gouvernement, la Cour suprême et des invités du président y participent. Les anciens présidents ont également reçu un carton. Deux galas mettront fin à  la journée, auxquels se rendra le couple présidentiel. Pas le même engouement Il y a quatre ans, ils étaient presque 2millions à  assister à  la cérémonie d’investiture. Le fait que ce soit la seconde investiture et que l’attrait de la nouveauté ne soit plus là , y est pour beaucoup. Il ne faut pas oublier que près de la moitié des américains ont voté pour l’adversaire d’Obama en novembre dernier. C’’est le cas de Michael White, 27 ans, officier de marine qui a pourtant fait le déplacement depuis Nex York. « Moi, j’ai voté Romney mais je n’ai pas de problème à  être là , je reconnais qu’Obama a été légitimement élu. En tant que personne, Obama me semble un type sympa, mais je pense qu’il faut vraiment réduire les dépenses de l’Etat, c’est pour cela que j’ai voté Romney » a-t-il confié à  un journaliste français sur place. « L’ambiance est plus morose qu’en 2009. Je ne sens pas le même niveau d’exubérance ou d’excitation. La dernière fois j’étais restée sept heures dans le froid avec un ticket sans réussir à  gagner le Mall tellement il y avait du monde. Je suis là  parce que c’est l’Histoire qui est en train de s’écrire et je veux faire partie de cette Histoire » déclare Audrey E., une habitante de Washington. « Il y avait plus d’excitation et de joie la dernière fois. La première fois le sentiment c’était « Waouh! Il l’a fait! » et cette fois-ci c’est plutôt « Dieu merci, il est y arrivé, on l’a échappé belle ». Moi, je suis quand même revenue car c’est sans doute la dernière fois de ma vie que j’assiste à  l’investiture d’un président noir. L’Amérique a encore un grand problème de racisme. On l’a vu durant la dernière campagne électorale avec ces T-shirt qui disaient: « Remettons un Blanc à  la Maison Blanche » » dira Inga Steed, 40 ans, infirmière venue de Floride. Dans le monde, l’intérêt est aussi moindre. Les africains par exemple et en particulier les Maliens, préfèrent de loin suivre un match de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule en ce moment en Afrique du Sud. En 2008, ils avaient tout lâcher pour ne rien rater de l’investiture du 1er président afro-américain de l’histoire.