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Le FMI approuve une ligne de crédits de 2,9 milliards de dollars pour l’Ethiopie

Le conseil d'administration du FMI a approuvé vendredi un programme d'aide triennal d'un montant de 2,9 milliards de dollars en…

Le conseil d’administration du FMI a approuvé vendredi un programme d’aide triennal d’un montant de 2,9 milliards de dollars en faveur de l’Ethiopie pour aider les autorités à mettre en place leurs réformes économiques, a annoncé le Fonds monétaire international.

Sur ces 2,9 milliards de dollars, 308,4 millions sont débloqués immédiatement, a précisé le FMI dans un communiqué.

« Le programme soutenu par le Fonds vise à aider les autorités à réduire les déséquilibres extérieurs, à contenir la vulnérabilité de la dette, (…) à accroître la mobilisation des ressources intérieures, ce qui contribuera également à consacrer des ressources suffisantes aux dépenses en faveur des pauvres », a commenté le FMI.

Le numéro 2 du FMI David Lipton a souligné que la croissance rapide au cours de la dernière décennie avait permis de réduire la pauvreté et améliorer le niveau de vie en Ethiopie.

« Cependant, le modèle de croissance tiré par l’investissement public a atteint ses limites », a-t-il expliqué.

La croissance de l’économie éthiopienne est une des plus rapides d’Afrique, mais elle est en effet largement due aux investissements de l’Etat créant des déséquilibres budgétaires.

Le programme économique doit notamment remédier aux pénuries de devises et à l’inflation galopante tout en stimulant les investissements privés.

Un accord financier avec le Fonds soutiendra le plan des autorités, en aidant à catalyser le financement d’autres partenaires, a également fait valoir David Lipton.

Le gouvernement éthiopien avait annoncé la semaine dernière que les donateurs étrangers avaient promis de financer à hauteur de 9 milliards de dollars (8,1 milliards d’euros) son ambitieux programme de réformes économiques, cruciales à l’heure où le pays traverse une violente crise intercommunautaire.

Il avait précisé que cette somme s’ajoutait à des engagements précédents de 3 milliards de dollars de la Banque mondiale et de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international.