Le gouvernement a dit non

Le gouvernement du Mali, par la voix de son porte-parole a rejeté hier mercredi l'ouverture de nouvelles négociations souhaitées mardi…

Le gouvernement du Mali, par la voix de son porte-parole a rejeté hier mercredi l’ouverture de nouvelles négociations souhaitées mardi par les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’ Azawad (CMA) à  l’issue d’une rencontre entre ces derniers et la médiation internationale à  Kidal. Face à  la presse, le ministre Choguel Kokala Maà¯ga, a exprimé la position du gouvernement malien, « en attendant sa signature, exclut toute idée d’ouvrir de nouvelles négociations sur le contenu de l’ accord de paix paraphé le 1er mars dernier » et « appelle la médiation internationale à  ses responsabilités en tant que garant du processus de paix ». Face à  ce que des observateurs qualifient d’impasse, les autorités de Bamako indiquent qu’il est important que toutes les parties fassent des compromis pour que la paix revienne au Mali. Pour rappel, l’accord de paix a été paraphé à  Alger le 1er mars 2015, après plusieurs mois de discussions, par la médiation dans toutes ses composantes et par toutes les parties à  l’exception de la CMA. Les mouvements de l’Azawad demandent un statut juridique et politique pour le nord du Mali. Ce que ne prévoit pas le préaccord tel que paraphé par le gouvernement malien le 1er mars dernier. Déclaration interprétative Cet accord est le fruit de plusieurs mois d’intenses négociations et a été paraphé par la médiation dans toutes ses composantes et par toutes les parties, à  l’exception des séparatistes de la CMA » a encore déclaré le ministre. Autrement dit, il est question désormais d’une déclaration interprétative de l’accord, C’’est à  dire qu’on pourrait y ajouter des annexes mais on ne saurait l’ouvrir pour modifier ne serait-ce qu’une seule disposition. Alors même que les regards sont tournés vers le Mali, la situation du nord n’a malheureusement pas jusqu’ici débouché sur un compromis entre les rebelles et le gouvernement du Mali. En attendant chaque jour parait incertain pour le gouvernement dans sa quête de trouver un accord de paix définitif. l’accord « est aujourd’hui soutenu par l’ensemble de la communauté internationale », a indiqué le Ministre Maà¯ga. Qui a rappelé qu’il y a des sanctions prévues à  l’encontre de ceux qui mettraient à  mal le processus de paix en cours.