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Le gouvernement belge envoie 70 militaires au Mali

Le comité ministériel restreint ("kern") n'est pas parvenu vendredi 14 juin à  s'accorder sur l'envoi de militaires belges au Mali…

Le comité ministériel restreint (« kern ») n’est pas parvenu vendredi 14 juin à  s’accorder sur l’envoi de militaires belges au Mali pour assurer la protection des instructeurs européens de l’EUTM. C’est chose faite finalement. Environ soixante-dix militaires – soit vingt de plus qu’initialement envisagé – seront envoyés à  partir de début juillet, a-t-on appris de bonne source. L’envoi de ce détachement de « Force Protection » pour compléter un contingent espagnol a été décidé lors d’un Conseil des ministres électronique, a-t-on précisé au ministère de la Défense. La question de l’augmentation de la participation belge à  l’EUTM-Mali avait déjà  été abordée la semaine dernière en conseil ministériel restreint, mais renvoyée à  un groupe de travail. Répondant à  une demande de la France, le Conseil ministériel restreint a approuvé le 13 mars la proposition du ministre de la Défense, Pieter De Crem, de déployer un contingent d’une cinquantaine de militaires au Mali pour assurer la protection des formateurs européens. La décision des principaux ministres du gouvernement portait alors sur l’envoi d’un peloton – soit une trentaine d’hommes, renforcés avec des moyens logistiques à  l’académie militaire de Koulikoro, une localité située à  une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bamako. La Belgique fournit déjà , depuis fin mars, un détachement d’hélicoptères à  l’EUTM Mali, comptant deux hélicoptères Agusta A109 en configuration d’évacuation médicale et 35 personnes qui sont basés à  Bamako. Pour la Belgique, la durée initiale de cette nouvelle mission de protection est de quatre mois, renouvelable, avec un coût estimé à  2,2 millions d’euros par période, selon la Défense. L’EUTM est dotée d’un budget de 12,3 millions d’euros pour les frais généraux pour un mandat initial de quinze mois, éventuellement renouvelable. Chaque pays contributeur – une bonne vingtaine, sous commandement français – finance le déploiement de ses militaires. Son quartier général est situé à  Bamako, o๠elle mène aussi depuis plus d’un mois une mission de « conseil et d’expertise » afin de réorganiser l’armée malienne. L’EUTM doit former au total quatre bataillons – soit quelque 2.500 soldats, « la moitié de l’armée malienne » – par tranche de deux mois et demi environ.