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Le grand pari de Lionel Zinsou

Initialement prévu pour le 28 février, le scrutin présidentiel a été reporté au 6 mars par la Cour constitutionnelle béninoise.…

Initialement prévu pour le 28 février, le scrutin présidentiel a été reporté au 6 mars par la Cour constitutionnelle béninoise. La principale raison de ce report est le retard dans la distribution des cartes d’électeurs par le Conseil national de traitement (CNT), lequel les délivrera jusqu’au 5 mars. Pour parer à  toute éventualité, la haute juridiction a également autorisé l’usage des cartes d’électeurs de 2015. Malgré tout, la campagne électorale a officiellement démarré le 19 février, avec une certaine tension entre les différentes formations divisées en deux blocs antagonistes. D’un côté, l’opposition o๠sont réunis anciens hauts dignitaires du régime et hommes d’affaires, hier proches de Yayi Boni. De l’autre, le candidat du pouvoir qui n’est autre que l’actuel Premier ministre, Lionel Zinsou, neveu de l’ancien président à‰mile Zinsou (1968-1969). Au total, trente-trois candidats sont en lice dont ce dernier, candidat de la Coalition républicaine qui réunit les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE, parti au pouvoir), et des alliés comme le parti du président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbedji, et celui de Lehady Soglo, actuel maire de Cotonou. Malgré ces atouts, la récente apparition du franco-béninois dans le paysage politique, sa double nationalité et son « cooptage » par le sortant Yayi Boni, pèsent négativement face à  ses principaux adversaires Pascal Irénée Koupaki, ancien Premier ministre, Atao Hinnouho, Abdoulaye Bio Tchané, ou encore les hommes d’affaires Patrice Talon et Sébastien Adjavon, considérés aussi comme favoris. Alors que des informations faisaient état d’un soutien de l’à‰glise catholique à  Zinzou, un démenti formel à  travers un communiqué publié le lundi 22 février a été apporté par les responsables de l’institution religieuse.