Le Haut conseil islamique prend ses distances avec l’ex junte…

Demeurant l'une des premières personnalités consultées par l'ex junte après le coup d'Etat du 22 mars dernier, Mahmoud Dicko semble…

Demeurant l’une des premières personnalités consultées par l’ex junte après le coup d’Etat du 22 mars dernier, Mahmoud Dicko semble annoncer une rupture entre son institution (HCIM) et le Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). «Â Mauvaise stratégie » Si le président du HCIM avait félicité la junte afin de préserver l’intérêt et la quiétude de la population malienne, Dicko désapprouve désormais la stratégie de la junte. Le président du Haut conseil islamique, est précis dans son analyse : «Â Les erreurs de l’ex junte ont commencé avec les négociations qu’elle a entamées avec la Cédéao. Bien que rejetée par son illégitimité, elle a opté pour la stratégie solitaire », signale l’imam Dicko. Concernant la signature de l’accord-cadre, l’ex junte a négocié seule avec la Cédéao en excluant les Forces vives de la nation. Affirmation nuancée par un éditorialiste, pour qui la faute revient surtout aux partis politiques d’avoir boycotté la première proposition de convention nationale de la junte. Mais l’imam de la Mosquée de Badalabougou va jusqu’à  pointer les récentes attaques dont fait l’objet le capitaine Amadou Haya Sanogo, dues à  son propre comportement. «Â  Absence de consultations  »Â  Sur les décisions de la Cédéao, fixant la transition à  12 mois, et l’ envoi de forces pour sécuriser les organes de la Transition, Dicko renvoie la junte à  ses responsabilités. l’accord cadre a lui été clairement violé par l‘institution panafricaine… Et souligne Dicko, Sanogo aurait du consulter les Forces vives de la nation pour adopter une position commune face à  ces nouvelles mesures concernant l’avenir du Mali : «Â A la surprise de tous, le chef de la junte a fait une déclaration à  la télé en donnant sa position de façon unilatérale. Toutes ces erreurs auraient pu être évitées, si le peuple était derrière le chef de la junte.», conclut Dicko.