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Le Mali de retour sur les rails

Les gouvernements du Mali et du Sénégal ont relancé, après des années de léthargie, le projet de réhabilitation du chemin…

Les gouvernements du Mali et du Sénégal ont relancé, après des années de léthargie, le projet de réhabilitation du chemin de fer Bamako-Dakar, long de 1 286 km, dont 644 au Sénégal et 642 côté malien. C’est dans cet objectif que des études de faisabilité ont été exécutées par China Railway Construction Corporation International (CRCCI), une entreprise chinoise possédant une grande expertise en matière de construction de voies ferrées, mandatée par les deux à‰tats afin de trouver une ligne de crédit pour le financement de la réhabilitation de cette voie ferrée, qui date de l’époque coloniale, et dont elle aura en charge la réalisation. Chaque à‰tat a signé un accord commercial en décembre 2015, avec un coût indicatif de réalisation du projet (1,15 milliards USD au Sénégal et 1,5 au Mali) afin de permettre à  CRCCI d’obtenir l’ouverture d’une ligne de crédit auprès d’EXIMBANK en Chine. Selon Diakaridja Sidibé, conseiller technique chargé des questions ferroviaires au ministère malien de tutelle, « le démarrage de la réalisation du projet se fera dès l’obtention du prêt » pour une durée de 36 mois. Pour ce qui est de l’axe Conakry, la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 900 km entre les deux capitales, est longtemps restée dans les tiroirs. Malgré un protocole d’accord signé lors de la visite du président IBK en Chine en juillet 2014, aucune étude de faisabilité n’a encore été exécutée. Pour certains, les faibles capacités du port de Conakry, qui intéresse peu les transitaires maliens, figurent parmi les freins à  ce projet, dont la rentabilité reste à  prouver. à€ moins d’envisager l’exploitation de ressources minières dans le Sud du Mali, et qui seraient exportées via la Guinée.