Le ministère de la réconciliation et du développement du Nord vu par les déplacés

Le gouvernement d'Oumar Tatam Ly compte 34 ministres en plus de lui-même. Parmi les ministères, celui de la réconciliation et…

Le gouvernement d’Oumar Tatam Ly compte 34 ministres en plus de lui-même. Parmi les ministères, celui de la réconciliation et du développement du Nord retient l’attention. Sur le site des déplacés de Niamakoro, o๠sont accueillis 29 familles de Gao et Tombouctou, les avis se valent « Nous espérons que ce ministère va jouer les rôles qui lui sont conférés » confie Ahmadou Badou, déplacé de la ville de Tombouctou, actuellement accueilli sur le site de Niamakoro. Sékou Salah Dicko est âgé de 28 ans, il est l’aà®né d’une famille de huit personnes. Sékou est accueilli sur le site de déplacés de Niamakoro avec ses 7 frères et sœurs ainsi que sa mère. Jeune diplômé à  la recherche de son premier emploi, Sékou Salah Dicko compte sur les résultats de ce ministère. « Je crois qu’on a vraiment besoin de ce ministère. On a besoin de réconciliation. Il y a aussi le volet développement du Nord dans les tâches de ce ministère, le Nord du Mali a besoin d’hôpitaux, de routes et d’écoles. Nous en possédons déjà  mais ce n’est pas à  la hauteur de nos souhaits, ça ne suffit pas » explique t-il. « La réconciliation entre les frères et les sœurs a une grande importance dans la vie sociale. Ce ministère est le bienvenu. Je souhaite qu’ils puissent travailler en toute sincérité et honnêteté pour l’avancement de notre Mali et du Nord et que tout le monde puisse profiter de la paix et de la justice au Mali. J’espère qu’ils ont une bonne raison d’avoir mis en place ce ministère » se réjouit Mme Yattara Fatouma Bagayoko, animatrice sur le site des déplacés de Niamakoro. Les réfugiés du camp de M’Béra en Mauritanie approuvent Dans un communiqué, l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) réagit sur la création de ce nouveau ministère qu’elle salue. l’OSCA salue également la volonté du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keà¯ta d’organiser « des assises nationales du Nord », en vu d’un règlement définitif du problème de cette partie du Mali, indique le communiqué. « Nous réaffirmons notre ferme volonté, à  proposer des solutions viables, consensuelles et adaptées aux spécificités régionales et locales, des toutes les régions du Mali, dans le cadre du futur dialogue inclusif dans lequel nous sommes partie prenante, pour défendre les intérêts des populations érigées en sociétés civiles, non représentées par les groupes armés » ajoute Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud, président de l’OSCA. Selon des chiffres d’OCHA plus de 70 000 déplacés sont recensés dans les familles à  Bamako et sur les trois sites de déplacés.