Le MNLA sous l’aile d’Ansar Dine

Après la République autoproclamée de l'Azawad, la République islamique de l'Azawad. Les rebelles indépendantistes du Mouvement national pour la libération…

Après la République autoproclamée de l’Azawad, la République islamique de l’Azawad. Les rebelles indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont fini par se plier à  la loi du plus fort, à  savoir Ansar Dine et sa charia. Plus question d’un Etat laà¯c indépendant pour le MNLA, qui répétait depuis des mois sa volonté d’instaurer un Etat libre et démocratique dans le Nord du Mali et de combattre Al Qaà¯da au Maghreb Islamique (Aqmi). Ansar Dine en position de force Les voilà  désormais main dans la main avec les islamistes d’Ansar Dine, menés par l’ancien rebelle touareg Iyad Ag Ghaly. Dès la conquête des principales villes du Nord début avril, ils ont cantonné le MNLA aux périphéries et ont descendu le drapeau de l’Azawad pour le remplacer par le drapeau noir islamiste. La preuve de leur puissance. Mieux équipés, plus nombreux que le MNLA, ils sont les principaux artisants des défaites de l’armée malienne dans plusieurs villes du Nord. Ils avaient tenu à  le faire savoir dans un vidéo diffusée sur internet. On y voyait les combattants d’Ansar Dine attaquer Aguel’Hoc, o๠plusieurs dizaines de soldats maliens ont été tués et exécutés. de transition Se prémunir d’une contre-offensive de l’armée malienne A la différence du MNLA, qui souhaite un Etat indépendant limité aux régions du Nord, Ansar Dine prône l’imposition de la charia à  l’ensemble. De quoi faire craindre une « afghanisation » de la région. D’autant qu’en l’absence de réaction militaire du Mali et de la communauté internationale les nouveaux alliés ont tout le temps de grossir leur rang de jeunes désœuvrés. Composé de 1500 hommes au début de la rébellion, le MNLA aurait atteint plus de 5000 combattants aujourd‘hui, selon l’hebdomaire Jeune Afrique. Beaucoup ont fait défection pour rejoindre les rangs d’Ansar Dine. Cette alliance de circonstance semble pour eux un moyen de ne pas perdre la face. Des négociations facilitées ?  » C’’est une alliance de forme, au cas o๠ce groupe armé aurait affaire à  une attaque de l’armée malienne, a témoigné Zeidane Sid Alamine, ancienne figure de la rébellion des années 90, sur les ondes de RFI. Ils sont plus proches d’Ansar Dine que d’AQMI », pense-t-il. Côté malien, on rejette cette alliance. Côté Cédéao, on préfère penser qu’avoir à  faire à  une seule organisation pourrait faciliter la négociation, option préférée par le gouvernement de transition