Le Mujao revendique des tirs de roquettes sur Gao

"C'’est le Mujao qui a attaqué Gao et les attaques vont continuer contre les ennemis de l'islam", a déclaré dans…

« C’’est le Mujao qui a attaqué Gao et les attaques vont continuer contre les ennemis de l’islam », a déclaré dans un bref appel téléphonique à  l’AFP Sultan Ould Bady, un Malien membre de ce groupe islamiste armé, qui a déjà  par le passé revendiqué d’autres actions dans le nord du Mali « au nom de tous les islamistes de l’Azawad » (nord du Mali). Deux roquettes ont été tirées jeudi soir sur Gao, sans faire de victimes, selon les témoins contactés par l’AFP depuis Bamako. La première roquette est tombée non loin de l’aéroport de la ville, l’autre près du centre. Ces informations ont été confirmées par des sources militaires maliennes et étrangères présentes sur place. En fin de semaine dernière, le massacre de Tamkoutat avait coûté la vie à  une trentaine de touareg, assassinés par des membres de l’ethnie peuhl. Selon Bamako, les agresseurs sont des «terroristes », le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), quant à  lui, pointe un doigt accusateur sur les membres du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Si le massacre de la semaine dernière n’a pas fait l’objet d’annonce officielle du MUJAO, le groupe a formellement revendiqué l’enlèvement d’une équipe du Comité international de la Croix-Rouge. Le CICR avait en effet indiqué le lundi 10 février être sans nouvelles de son équipe depuis le 8 février. l’ONG se disait « inquiète », car n’ayant aucune information sur ce qui leur était arrivé. Lié à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), ce groupe avait occupé avec d’autres engeances de la nébuleuse terroriste, le nord du Mali en 2012 avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée début 2013 à  l’initiative de la France, et toujours en cours. Présent particulièrement dans la région de Gao, o๠ses membres s’étaient rendus coupables des pires exactions, C’’est dans le même périmètre géographique qu’il réapparait après avoir fait profil bas pendant plusieurs mois.